NUMÉRO DEUX - Colistière de Joe Biden, Kamala Harris est devenue ce mercredi 20 janvier la première femme vice-présidente des États-Unis après avoir prêté serment.
"Ma mère me disait souvent : Kamala, tu seras peut-être la première à accomplir de nombreuses choses. Assure-toi de ne pas être la dernière." Cette anecdote, que Kamala Harris aime à répéter, sied à nouveau à ce à quoi se destine désormais la vice-présidente de Joe Biden, qui a prêté serment ce mercredi 20 janvier 2021. Âgée de 56 ans, la sénatrice de Californie avait, dès le mois de novembre, rapidement réagi à la victoire du démocrate, acquise en Pennsylvanie, promettant de se "mettre au travail" sans tarder pour restaurer "l'âme de l'Amérique".
"Dans cette élection, il s'agit de beaucoup plus que de Joe Biden ou moi-même. Il s'agit de l'âme de l'Amérique et de notre détermination à nous battre pour elle. Nous avons beaucoup de travail devant nous. Mettons-nous au travail", avait-elle écrit sur Twitter, avant de relayer une vidéo d'elle au téléphone avec le futur président. "Nous l'avons fait, Joe", s'exclamait-elle dans cette courte séquence.
Depuis les débuts de sa carrière, cette fille d'un immigré jamaïcain et d'une immigrée indienne accumule les titres de pionnière : après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l'État le plus peuplé du pays. Depuis janvier 2017, la procureure innove à nouveau en prêtant serment au Sénat à Washington. Elle devient ainsi la seconde sénatrice noire de l'histoire américaine et même la première à ce poste à avoir, par ailleurs, des origines d'Asie du Sud.
Ralliée à Joe Biden en mars
Son ascension, Kamala Harris l'a débutée à Oakland, dans la Californie progressiste des années 1960 où elle a grandi, fière de la lutte pour les droits civiques de ses parents. Lors d'un débat des primaires démocrates en 2019, elle avait d'ailleurs raconté comment, petite fille, elle était dans l'un des bus amenant les écoliers noirs dans les quartiers blancs.
Après avoir abandonné la primaire en décembre, elle s'est ralliée à Joe Biden en mars. Mais certains alliés de l'ancien vice-président ne pardonnent pas à la sénatrice de ne pas avoir eu assez de "remords" après ses critiques et le mettaient en garde contre une colistière trop "ambitieuse".
Autres reproches à son égard : son passé de procureure. En cause, notamment, son soutien à une loi californienne qui punissait durement les parents des enfants séchant l'école, ce qui avait été perçu comme affectant surtout les minorités et les plus modestes. Elle ne s'écarta guère d'une ligne pénale pro-carcérale, en particulier contre les délits mineurs, qui frappent surtout les minorités racisées. Pas plus qu'elle ne se battit véritablement contre la peine de mort, ou supporta la légalisation du cannabis. Un bilan dont elle s'est détournée depuis son arrivée au Sénat mais qui lui vaut, depuis, une certaine méfiance de la part des démocrates progressistes et socialistes. Un Sénat qu'elle aura la responsabilité de faire basculer côté démocrate, grâce aux victoires obtenues en Géorgie le 6 janvier.

Reste que sa pugnacité pourrait, à l'inverse, lui faire gagner des points. Face à Mike Pence, dans le seul débat des vice-présidents, elle avait notamment attaqué à de multiples reprises la gestion par l'exécutif de la crise du coronavirus, qu'elle a qualifiée de "plus gros échec de toute administration présidentielle dans l'histoire" du pays. Le lendemain, Donald Trump l'avait traitée de "monstre" qui ne dit que "des mensonges", ne cessant de mettre en garde contre ses opinions, qui feront, selon lui, plonger l'Amérique dans un "socialisme" honni. De ce côté-là, le ticket centriste qu'elle compose avec Joe Biden devrait rapidement se charger d'effacer cette idée.
Kamala Harris n'a pas retenu ses coups pendant la période de transition. Mise en avant par Joe Biden, elle fait inlassablement la promotion des futurs membres de l'administration, soutenant sans vergogne le virage scientifique pris par l'administration Biden. "La science derrière le changement climatique n'est pas un leurre. La science derrière le Covid-19 n'est pas un leurre. En nommant ces experts de renommée mondiale, nous envoyons le message que dans notre administration, les décisions seront soutenues par les meilleurs avancées et démonstrations scientifiques". Sur le plan politique, elle n'est pas restée davantage dans son coin. Au soir du 6 janvier, jour de l'insurrection au Capitole, elle appelait dans la foulée "à faire cesser l'assaut". Même avant d'entrer en fonction, Kamala Harris était déjà plongée dans un bain fort remuant.
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