HISTORIQUE - Après avoir prêté serment, Joe Biden est devenu le 46e président des États-Unis, mercredi 20 janvier. Dans son premier discours, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a appelé à "l'unité", tranchant avec quatre années de tensions qui ont divisé l'Amérique.
"Moi, Joe Robinette Biden, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis. Que Dieu me vienne en aide". En récitant, comme le veut la tradition, l'article II, section 1 de la Constitution américaine, devant le président de la Cour suprême John Roberts chargé de lui faire répéter son texte, Joe Biden est devenu le 46e président des États-Unis, vendredi 20 janvier, quelques minutes avant midi (18h à Paris), sur les marches du Capitole, le cœur de la démocratie américaine.
Dans la foulée de sa vice-présidente Kamala Harris, elle-même assermentée par la juge Sonia Sotomayor, première femme de couleur à siéger à la Cour suprême, l'ex-sénateur du Delaware s'est avancé à la tribune. 60 ans après John F. Kennedy, le second catholique investi à la présidence des États-Unis s'est appuyé sur une bible de Douai, un exemplaire présent dans sa famille depuis 1893 et sur lequel il s'est appuyé à chacune de ses investitures depuis le début de sa carrière politique. Main droite levée, main gauche sur la Bible - ce qui n'est pas formellement inscrit dans la Constitution -, il a prêté serment.
Nous avons beaucoup à faire, beaucoup à réparer, à construire, à soigner
Joe Biden, président des États-Unis
Après sa prestation de serment, Joe Biden a livré son premier discours. Devant le National Mall, l'esplanade entre le Capitole et le Washington Monument désertée notamment en raison de la pandémie de coronavirus, qui a coûté la vie à 400.000 Américains, l'ancien vice-président de Barack Obama a salué "une grande journée pour l'Amérique". "C'est un jour d'histoire et d'espoir. Aujourd'hui, nous ne célébrons non pas la victoire d'un candidat mais celle d'une nation. La parole du peuple a été entendue. La démocratie l'a emporté", a-t-il lancé dans une de ses multiples références à l'invasion du Congrès le 6 janvier dernier.

Prônant "une Amérique unie", le thème de sa cérémonie d'investiture, le démocrate a rappelé que "l'histoire américaine ne dépend pas d'un ou plusieurs individus mais de nous tous". "Nous avons beaucoup à faire, beaucoup à réparer, à construire, à soigner [...]. Peu de personnes dans notre histoire ont eu à faire face à des temps aussi troublés", a-t-il reconnu. En guise de remède, "face aux sentiments que nous rencontrons, la colère, la solitude, l'extrémisme", le nouveau locataire du 1600 Peensylvania Avenue, l'adresse de la Maison-Blanche, a martelé, comme tout au long de la campagne présidentielle, le besoin d'"unité".
"Nous pouvons nous traiter les uns, les autres avec dignité, respect, nous traiter comme voisins plutôt que comme adversaires, arrêter de crier et de hurler pour faire redescendre la température [...] et voir ce moment comme les États-UNIS d'Amérique", a-t-il affirmé. "Si nous y parvenons, nous parviendrons à nos buts." Il a notamment promis de "vaincre" le "suprémacisme blanc" et le "terrorisme intérieur".
Je serai un président pour tous les Américains
Joe Biden, président des États-Unis
À l'heure d'emménager dans le Bureau ovale pour les quatre prochaines années, Joe Biden a indiqué être conscient de la polarisation extrême de la société américaine. "Pour tous ceux qui ont participé à notre campagne, je suis humble face à la confiance que vous nous accordez. Pour ceux qui me désapprouvent, je vous demande une chose : écoutez-moi. [...] Je serai un président pour tous les Américains, tous les Américains. Je me battrai aussi dur pour ceux qui ne m'ont pas soutenu que pour ceux qui l'ont fait. Les désaccords font partie de la démocratie", a-t-il déclaré, appelant à rejeter une culture où les faits "sont manipulés, et même inventés". Une allusion aux fake news répétées, sans le citer, par Donald Trump.
Engagé dans la lutte contre le Covid-19, priorité des priorités de son administration, le nouveau président a appelé à dépasser les clivages partisans, lui qui, même avec un Congrès dominé par les démocrates, aura besoin des républicains pour faire passer ses ambitieux plans de relance. "Nous allons avoir besoin les uns des autres pour tenir durant cet hiver difficile. Nous devons écarter les divisions politiques et faire face à cette pandémie comme une nation. Nous allons traverser cette pandémie ensemble", a-t-il enjoint.

Une unité qu'il préconise aussi au-delà des frontières de l'Amérique. Alors qu'il doit acter prochainement le retour des États-Unis dans les accords de Paris sur le climat et annuler le retrait de l'OMS, Joe Biden a lancé un message au monde entier. "Nous comprenons tous que le monde nous regarde aujourd'hui", a-t-il déclaré. "Voilà mon message : l'Amérique a été testée, nous en sortons plus forts, nous reformerons nos alliances, nous relèverons les défis d'aujourd'hui et de demain, nous ne vaincrons pas seulement par notre pouvoir mais par le pouvoir de notre exemple." "Un jour nouveau" se lève sur l'Amérique.
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