Un Irano-Britannique, condamné à mort pour espionnage, a été exécuté par pendaison en Iran, samedi 14 janvierAlireza Akbari, âgé de 61 ans, était présenté par la justice iranienne comme un "espion clé" des services de renseignements britanniques.Il avait occupé des fonctions au sein de l'appareil iranien de défense.
Téhéran est de nouveau passé à l'acte. Alireza Akbari, un Irano-Britannique, a été exécuté par pendaison, a annoncé l'agence de l'Autorité judiciaire iranienne, samedi 14 janvier. Cet ancien haut responsable de la défense iranienne, âgé de 61 ans, avait été condamné, trois jours plus tôt, pour "corruption sur Terre et pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays pour avoir transmis des renseignements" au Royaume-Uni. La justice iranienne l'avait présenté comme ayant été un "espion clé" pour le "Secret intelligence service" britannique (SIS) en raison de "l'importance de sa position".
Les médias officiels iraniens avaient rapporté, jeudi 12 janvier, qu'il avait occupé des postes haut placés dans l'appareil sécuritaire et de défense. Selon l'agence de presse IRNA, il était un ancien combattant de la guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988) avant d'occuper des postes importants, comme "vice-ministre de la Défense pour les Affaires étrangères", chef d'une unité dans un centre de recherche ministériel, "conseiller pour le commandant de la Marine", entre autres. Il avait aussi travaillé au sein du "secrétariat du Conseil national suprême de la sécurité", avant d'être arrêté entre mars 2019 et mars 2020.
Une odieuse attaque contre le droit à la vie
Amnesty International
L'annonce de sa condamnation avait provoqué la colère de Londres. "L'Iran doit cesser l'exécution du ressortissant britannique et iranien Alireza Akbari et le libérer immédiatement", avait réagi le chef de la diplomatie britannique James Cleverly. "Il s'agit d'un acte politiquement motivé par un régime barbare qui a un mépris total pour la vie humaine." Les États-Unis s'étaient joints au Royaume-Uni pour appeler l'Iran à ne pas exécuter Alireza Akbari. "Les charges pesant sur M. Akbari et sa condamnation à mort sont politiquement motivées et son exécution serait inadmissible", a déclaré Vedant Patel, le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine. Malgré ces demandes de non-exécution de la peine, Téhéran l'a tout de même appliquée.
"L'exécution ce (samedi) matin par les autorités iraniennes du ressortissant irano-britannique Alireza Akbari témoigne une nouvelle fois de leur odieuse attaque contre le droit à la vie", a fustigé sur Twitter l'ONG Amnesty International, appelant le gouvernement britannique à "enquêter pleinement" sur les accusations de torture dont il aurait été victime.
La France a également condamné l’exécution du ressortissant irano-britannique, annonçant convoquer le chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran à Paris et prévenant que "les violations répétées du droit international par l’Iran ne pourront rester sans réponse, particulièrement s’agissant du traitement de ressortissants étrangers que ce pays détient arbitrairement".
L'Iran annonce régulièrement l'arrestation d'agents soupçonnés de travailler pour des services de renseignements étrangers Début décembre, la justice iranienne a exécuté quatre personnes, accusées de coopérer avec les services israéliens.
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