En cette nouvelle rentrée, le gouvernement communiste chinois vient d'interdire les cours de soutien scolaire. Il a aussi limité le temps de jeu en ligne des jeunes à trois heures par semaine.
Le cartable est presque prêt. Lugano et sa petite sœur s'apprêtent à reprendre le chemin de l'école. Mais même pendant les vacances, ils n'ont jamais cessé d'étudier. Pour améliorer leur anglais, leur mère les inscrits dès 4 ans à des cours de soutien deux fois par semaine. Des cours privés désormais interdits par l’État en cette nouvelle rentrée. “Maintenant qu’ils ne peuvent plus prendre de cours de soutien, on va devoir trouver un autre moyen pour eux d’apprendre. Je pense qu'ils ont quand même besoin de leçons supplémentaires, parce que le temps qu'ils passent à l'école n'est pas suffisant”.
C'est la résolution du gouvernement. Fini les cours de soutien le week-end et pendant les vacances scolaires. Un coup de massue pour cette industrie colossale de 220 milliards d’euros. Dans un pays où la compétition débute au jardin d'enfants, 90% des parents inscrivaient leurs progénitures à des cours périscolaires. Les publicités ont disparu des écrans et les instituts privés de la capitale ont tiré le rideau. Officiellement, Pékin veut alléger la surcharge de travail des jeunes chinois. “Je pense surtout que le gouvernement veut s'assurer que tous les enfants chinois passent par le système éducatif communiste et qu'ils ne soient pas exposés à une pensée venue de l'étranger “, selon Julian Fisher, consultant en éducation.
Plus de temps libre pour ces ados, mais là encore, les autorités serrent la vis. Chen et son petit frère jouaient jusqu’à 4h par jour aux jeux vidéo. Mais aujourd'hui, c’est limité. Pour les moins de 18 ans, une heure de jeu pas plus.Les vendredis, samedis et dimanches seulement, interdiction de jouer le reste de la semaine. Oublié le contrôle parental, ici les joueurs sont fichés dès l'inscription. Démonstration avec un jeu français. “On voit très bien sur la version chinoise qu'il faut fournir son numéro de carte d'identité et son nom. Ça va permettre au jeu de de vérifier l'âge de la personne et combien de temps par jour la personne joue”, explique Romain Barthez, responsable commercial d’AppInChina.
C’est une mesure de santé publique pour les 200 millions de joueurs mineurs à travers le pays et un sérieux tour de vis en cette rentrée chinoise.
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