Des manifestations contre la flambée du prix du gaz ont fait plusieurs dizaines de morts au Kazakhstan. Depuis, le président Kassym-Jomart Tokaïev a appelé la Russie en renfort. Les premiers soldats envoyés par le Kremlin sont arrivés sur place.
Les renforts promis par Moscou n'ont pas tardé. Ils ont débarqué dans un lieu tenu secret. La reprise en main militaire du Kazakhstan a commencé. Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, qui a demandé cette aide à l'armée russe n'y va pas par quatre chemins. "J'ai donné l'ordre à nos troupes de tirer pour tuer sans sommation", dit-il.
Dès jeudi, les soldats faisaient déjà feu à balles réelles sur la foule répondant à des tirs dirigés contre la police un peu plus tôt. En quatre jours, le mouvement de colère sociale déclenché en début de semaine par la hausse du prix du gaz a fait basculer le Kazakhstan vers un début de guerre civile. Très rapidement, la contestation a même visé la légitimité du régime autoritaire qui verrouille le pays depuis la fin de l'ère soviétique.
En cause, le système mis en place par l'ancien dictateur Nursultan Nazarbayev au pouvoir pendant 30 ans, mais qui continue de tirer les ficelles en coulisses. Les Russes ont décidé d'intervenir pour le sauver parce qu'il s'agit de préserver la stabilité de ce voisin, plus grand pays d'Asie centrale, où il possède des bases militaires, le cosmodrome de Baïkonour et où habite une grosse minorité russe.
Pour Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie de l'Institut français des relations internationales (IFRI), "la Russie le vit comme un test pour la stabilité des régimes autour et aussi un test pour sa sphère d'influence". Le bilan de cette semaine sanglante s'établit en tout cas à des dizaines de morts et au moins 3 000 blessés.
TF1 | Reportage M. Scott
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