L'appel des prix Nobel, Odessa sans électricité, combats à Bakhmout... Le point sur la situation en Ukraine

Laetitia A.D.
Publié le 11 décembre 2022 à 8h38

Source : TF1 Info

Les lauréats du prix Nobel de la paix appellent à ne pas baisser les armes contre la guerre "folle et criminelle" lancée par Vladimir Poutine.
Près de 1,5 million d'habitants de la ville d'Odessa et de sa région étaient privés d'électricité à la suite de frappes russes.
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À la veille de ce 291e jour de conflit en Ukraine, la journée du samedi 10 décembre a été marquée par le discours des lauréats ukrainien, russe et bélarusse du prix Nobel de la Paix. En recevant leur prestigieuse récompense à Oslo, ils ont appelé à ne pas baisser les armes contre la guerre "folle et criminelle" que Vladimir Poutine a lancée en Ukraine. 

"La paix pour un pays attaqué ne peut être atteinte en déposant les armes. Ce ne serait pas la paix, mais l'occupation", a déclaré la lauréate ukrainienne Oleksandra Matviïtchouk, cheffe du Centre ukrainien pour les libertés civiles.

Issus des trois principaux États impliqués dans le conflit, le Centre ukrainien pour les libertés civiles (CCL), l'ONG russe Memorial et le militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, ont été couronnés pour leur engagement en faveur "des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique" face aux forces autoritaires. 

Selon la CCL, en neuf mois d'invasion russe, près "plus de 27.000 épisodes" de crimes de guerre ont été recensés. "La guerre transforme les gens en nombres. Nous devons redonner un nom à toutes les victimes de crimes de guerre", a souligné Oleksandra Matviïtchouk.

Odessa plongée dans le noir

Odessa sans électricité. Environ 1,5 million d'habitants d'Odessa et de sa région dans le sud de l'Ukraine, étaient privés d'électricité samedi soir, selon Volodymyr Zelensky. En cause : des frappes russes menées à l'aide de drones kamikazes iraniens, d'après le président ukrainien. Les autorités ukrainiennes ont toutefois précisé que les infrastructures essentielles, notamment les hôpitaux et les maternités, avaient accès au courant. 

À Kherson, la chasse aux anciens "collaborateurs" des Russes à Kherson. Dans la ville libérée le 11 novembre par l'armée ukrainienne, les policiers cherchent à démasquer les anciens alliés des forces russes sur place. Des contrôles de papiers d'identité ont lieu dans la ville et dans ses alentours.  Les autorités craignent toujours la présence de personnes qui auraient collaboré, voire collaborent toujours, avec les Russes, et cherchent à les identifier au plus vite.

Soutien de Viktor Bout pour que la guerre se poursuive. Le marchand d'armes russe Viktor Bout, libéré lors d'un échange avec Washington contre la basketteuse américaine Brittney Griner, a apporté samedi son soutien au président russe et à l'offensive en Ukraine. Dans une interview au média russe RT, il a confirmé avoir "toujours" eu un portrait de Vladimir Poutine dans sa cellule pendant son emprisonnement aux États-Unis, où il avait été condamné à 25 ans de prison après avoir été arrêté en 2008 en Thaïlande. "Si j'en avais la possibilité et les compétences nécessaires, je me porterais volontaire (pour combattre en Ukraine)", a-t-il ajouté.


Laetitia A.D.

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