ENQUÊTE - Un an après l'invasion du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, le FBI mène toujours l'enquête. Au cœur de celle-ci, les émeutiers. Le 13H de TF1 en a rencontré certains.
Il y a un an, le 6 janvier 2021, un groupe d'émeutiers, partisans du président sortant Donald Trump, prenait d'assaut le Capitole à Washington. Qui étaient ces putschistes ? Que sont-ils devenus ? C'est l'objet d'une enquête complexe que mène le FBI. Le 20H de TF1 s'est penché sur les profils de certaines de ces personnes.
Il ne fut pas le leader du mouvement, mais fut, en revanche, le visage de toutes les photos, de toutes les vidéos, avec ses tatouages, son chapeau à cornes. Jake Angeli a été condamné fin novembre à 41 mois de prison. Selon son avocat, il a aujourd'hui rompu avec le complotisme. "Il a exprimé des regrets avec ses propres mots, face aux juges. C'était très bien argumenté, très convaincant, car c'est un garçon très posé, très intelligent", précise Albert Watkins.
Le 6 janvier 2021, dans la foule, il y a avait quelques militants d'extrême droite, des complotistes, des suprémacistes blancs, mais aussi monsieur et madame tout le monde et même des avocats, médecins, architectes, ou encore, dans la vidéo en tête de cet article, un ancien nageur, cinq fois médaillé olympique.
On retrouvait aussi un étudiant en droit de 40 ans. Aujourd'hui encore, beaucoup, comme lui, assument leur présence au Capitole. "L'élection de l'an dernier, c'est notre guerre. Et nous allons mener bataille pour nuire le plus possible à la gauche et à tous ceux qui soutiennent cette dictature en place", lâche Samson Racioppi au micro de TF1.
"Je n'ai rien fait. Je ne suis pas même partisan de Donald Trump"
C'est une énorme enquête qui mobilise depuis un an maintenant le FBI, lequel a récupéré 14000 heures de vidéo, recueilli des milliers de témoignages. Au total, 725 personnes ont été arrêtées et 70 déjà condamnées par la justice. Sur le site du service de renseignement, on remarque encore de nombreux avis de recherche. Mais dans les faits, le rythme de l'enquête ralentit, et quelques bévues sont aussi à signaler.
Un photographe indépendant que TF1 a rencontré a été inculpé, notamment pour être monté sur un banc prendre une photo. "Pour des raisons politiques, on a le sentiment que le FBI veut faire du chiffre. C'est pour ça que je suis pris dans ce filet. Je n'ai rien fait. Je ne suis pas même partisan de Donald Trump. J'essayais seulement de couvrir l'événement", affirme Steve Baker.
De son côté, la commission parlementaire explore l'aspect politique, avec un objectif en particulier, à savoir accéder à l'agenda et aux conversations téléphoniques de Donald Trump pour répondre à une question, résumée par Elaine Luria, élue démocrate de la Chambre des représentants et membre de la commission d'enquête : "pourquoi le président est resté dans la Maison blanche pendant 187 minutes, plus de trois heures, sans rien faire, sans dire aux gens qu'il fallait se disperser et arrêter la violence".
Donald Trump devait s'exprimer ce jeudi 6 janvier 2022, mais a annulé sa conférence de presse. De son côté, Joe Biden, l'actuel président des États-Unis, se rendra bien au Congrès pour y prononcer un discours, un an après les faits.
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