La Corée du Nord a tenté de lancer un "satellite de reconnaissance militaire", mercredi.En réponse, le Japon a lancé une alerte au missile et la Corée du Sud a déclenché par erreur un ordre d'évacuation à Séoul.Le satellite espion de la Corée du Nord s'est finalement "abimé en mer".
Nouvelle frayeur pour les voisins de la Corée du Nord. Pyongyang a tiré mercredi 31 mai une fusée qu'elle a présentée comme un "véhicule de lancement spatial", selon l'armée sud-coréenne, déclenchant des alertes à Séoul et dans l'archipel japonais d'Okinawa (sud). Pyongyang a tiré "ce qu'elle appelle un véhicule de lancement spatial" vers le sud, a indiqué l'état-major sud-coréen.
Échec du lancement
Peu de temps après, la Corée du Nord a avoué l'échec de ce lancement. L'agence de presse d'État KCNA a rapporté que "la nouvelle fusée de transport de satellites Cheollima-1 s'est abîmée dans la mer de l'Ouest", le nom coréen de la mer Jaune. L'insuccès a été expliqué par "une perte de poussée due à un démarrage anormal du moteur du deuxième étage, après la séparation du premier étage pendant un vol normal".
L'armée sud-coréenne a publié des images des débris du satellite et de son lanceur qu'elle a annoncé avoir repêché en mer Jaune, à 200 km de l'île d'Eocheong, loin au large de la côte occidentale de la péninsule. Ces images montrent une grande structure métallique en forme de cylindre avec quelques tuyaux et fils à son extrémité.
Alertes au Japon et en Corée du Sud
Il n'empêche que le tir, survenu tôt ce mercredi 31 mai (heure locale), a semé la confusion au Japon et à Séoul. Dans un premier temps, la capitale de la Corée du Sud, où des sirènes ont retenti, a envoyé une alerte d'urgence critique sur tous les téléphones mobiles en demandant aux habitants de se préparer à évacuer en faisant passer "les enfants et les personnes âgées d'abord". Un ordre d'évacuation qui a été "incorrectement lancé", ont ensuite rapidement rectifié les autorités. Selon l'armée sud-coréenne citée par Yonhap, la fusée n'a jamais menacé la zone métropolitaine de Séoul.
Une alerte au missile avait également été émise dans le département japonais d'Okinawa (sud), appelant la population à se mettre à l'abri. Elle a également été levée par le gouvernement, 30 minutes plus tard.
Le Japon comme les États-Unis ont condamné ce lancement. Pour Adam Hodge, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, la Corée du Nord utilise "la technologie des missiles balistiques" et "risque de déstabiliser la situation sécuritaire dans la région et au-delà". Tokyo a de son côté dénoncé une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Pyongyang avait annoncé la veille qu'il allait mettre en orbite un satellite espion afin de "faire face aux actions militaires dangereuses des États-Unis et de leurs vassaux". Bien qu'il ne communique pas à l'avance sur ses essais de missiles, le régime informe généralement sur ses programmes spatiaux présentés comme pacifiques, et avait prévenu que ce lancement interviendrait entre le 31 mai et le 11 juin.
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