Coupe du monde au Qatar, pays de la démesure et de l'illusion

TF1 | Reportage Sylvain Millanvoye, Noélie Claire
Publié le 1 novembre 2022 à 18h26, mis à jour le 2 novembre 2022 à 10h32

Source : JT 13h Semaine

C'est un monde aux antipodes, un monde artificiel dans lequel le gigantisme et l'illusion sont la règle.
On part à Doha, au Qatar, à 19 jours du début de la Coupe du monde de football.

Ces gratte-ciel rappellent New York et son ciel paraît presque trop bleu pour être vrai. Bienvenue à Doha, là où on fait les choses en grand, parfois en très grand pour accueillir la Coupe du monde de football. Une ville qui justement reflète le monde de façon inattendue. Voici la place Vendôme, c'est son vrai nom, dans la banlieue nord de la ville. Et devinez quoi ? C'est un centre commercial.

La Coupe du monde sur toutes les lèvres

Direction Venise mais pas besoin de prendre l'avion. Changement de pays en quelques minutes puisque les canaux sont tout près et cela plaît beaucoup à Amel, une Marocaine qui vit à Doha. "Je me sens vraiment en dehors du Qatar, j'ai l'impression d'être en Italie", confie-t-elle dans la vidéo en tête de cet article. 

Une impression partagée par l'organisation de la Coupe du monde qui en profite pour tourner un clip légèrement surjoué sur l'enthousiasme local.

Pour étendre la ville, les urbanistes ont développé des quartiers directement sur l'eau. Comme cette île artificielle nommée "Pearl", au paysage de carte postale qui attire beaucoup d'expatriés comme Grégoire Valentin, un restaurateur français. "On sent qu'ils ont fait appel à des grands architectes et qu'ici ils se font plaisir", remarque-t-il.

Doha et sa banlieue compteraient ainsi 45 tours de plus de 150 mètres de haut, presque deux fois plus que dans l'Hexagone. Exemple : la Katara towers. Elles s'élèvent sur 211 mètres en forme de fer à cheval. On trouve à l'intérieur, deux hôtels mais aussi des appartements haute gamme. 

Capture TF1
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Ce clinquant, n'est-il pas de façade ? Car la multiplication des chantiers pose plusieurs questions récurrentes. L'une sur l'empreinte carbone, la plus forte du monde par habitant. L'autre sur les conditions de vie des ouvriers asiatiques et africains. Des sujets sur lesquels, les autorités du pays prennent peu la parole publiquement même si récemment plusieurs avancées sociales et environnementales ont émergé.

Mais les personnes rencontrées sur place parlent surtout de la Coupe du monde. "Nous avons tellement hâte, regardez mes enfants, ils ne tiennent plus en place", s'enthousiasme une passante avant d'ajouter : "On veut dire à tout le monde, venez au Quatar." L'événement arrive à grand pas. Il ne reste que 19 jours avant le coup d'envoi du mondial de foot. 


TF1 | Reportage Sylvain Millanvoye, Noélie Claire

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