Depuis le Bénin, Emmanuel Macron a continué d'attaquer la "guerre territoriale" lancée par la Russie contre l'Ukraine.Mardi, le président a dénoncé les contrevérités lancées par la Russie depuis le début de la guerre.
En tournée en Afrique pendant quatre jours, Emmanuel Macron continue de dénoncer l'attitude de la Russie et de son président, Vladimir Poutine. Depuis le Bénin, le chef de l'État a accusé, ce mercredi, Moscou d'être "une des dernières puissances impériales coloniales" après avoir lancé "une guerre territoriale" en Ukraine. "La Russie a lancé une offensive contre l'Ukraine, c'est une guerre territoriale qu'on pensait disparue du sol européen, c'est une guerre du début du XXe, voire du XIXe siècle. Je parle sur un continent qui a subi les impérialismes coloniaux", a-t-il lancé d'un ton martial lors d'une conférence de presse avec son homologue béninois Patrice Talon.
"La Russie est l'une des dernières puissances impériales coloniales" en décidant "d'envahir un pays voisin pour y défendre ses intérêts", a-t-il dénoncé.
"Un nouveau type de guerre mondiale hybride"
Pour le président français, en tournée africaine en même temps que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, "la Russie a commencé un nouveau type de guerre mondiale hybride". "Elle a décidé que l'information, l'énergie et l'alimentation étaient des instruments militaires mis au service d'une guerre impérialiste continentale contre l'Ukraine", a-t-il accusé, affirmant vouloir "qualifier dans les termes les plus crus ce qui se passe aujourd'hui".
Selon lui, les Russes sont responsables des "déséquilibres malgré toutes les tournées diplomatiques et la désinformation qu'ils font à travers le monde". La Russie est "l'un des pays qui, avec le plus de force, utilise des instruments de propagande", notamment par l'intermédiaire des chaînes propagandistes comme Russia Today et Sputnik, a poursuivi Emmanuel Macron.
Le président a également dénoncé le "chantage" du Kremlin dans la crise alimentaire mondiale "parce que c'est eux qui ont bloqué les céréales en Ukraine" mais aussi sur l'énergie avec les Européens. "Je pense qu'il est sage de la part des Européens de ne pas s'exposer à ces stratégies, parce que c'est l'un des éléments de cette guerre hybride", a salué Emmanuel Macron.
Le président français avait déjà vivement critiqué Moscou la veille, lors de sa visite au Cameroun, disant vouloir "tordre le cou à beaucoup de contrevérités". Au même moment, Sergueï Lavrov, a estimé de son côté en Ouganda que la Russie n'était pas responsable des "crises de l'énergie et des denrées alimentaires", dénonçant "une campagne très bruyante autour de cela".
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