ÉPIDÉMIE - Chez nos voisins suisses, les autorités renforcent les mesures pour stopper la propagation du Covid-19. Les autorités disent vouloir privilégier l'autodiscipline et cibler les mesures dans les endroits les plus propices aux contaminations. Comment s'y prennent-ils ?
En Suisse, tout est fait pour stopper l'épidémie de Covid-19. Face à la propagation du virus, les autorités ont récemment durci les sanctions, en choisissant de taper au porte-monnaie mais pas seulement. Que ce soit dans les restaurants ou les événements privés, la police veille au grain, tandis que les autorités misent sur l'auto-discipline. Petite visite guidée.
Se déplacer sans masque dans un restaurant vous coûtera 9300 euros
A Genève, lorsque vous allez au restaurant, il vous faut désormais inscrire vos noms et numéros de téléphone, sur une fiche de renseignements. Celle-ci pourra servir aux autorités sanitaires du pays, en cas de besoin. Une mesure comprise par la majorité des clients de ce restaurant genevois. "S'il y a un cas, il faut prévenir les autres pour éviter que cela se répande, donc oui, toutes les mesures sont bonnes", affirme cette cliente. Néanmoins, certains se demandent ce que deviennent ces données personnelles collectées. Mais pour ce serveur, c'est la pédagogie qui prime : "on explique bien que nous les gardons 14 jours avant de déchirer la feuille et on ne garde aucun numéro".
Mais comment s'assurer de la fiabilité des coordonnées par les clients ? Idéalement, les autorités ont demandé aux restaurateurs d'appeler les numéros inscrits mais cela les mets dans une situation plutôt délicate. "On est pas la police mais on devrait vérifier les numéros... On compte sur l’honnêteté des gens et le fait qu'ils comprennent la situation", lance Santiago Hernandez, directeur de l'auberge de Savièse de Genève. Autre mesure et pas des moindres, si vous vous déplacez dans le restaurant, sans masque, c'est une amende de 9300 euros, qui vous sera infligée.
La police peut contrôler le respect des mesures dans les mariages
Et ces mesures ne se limitent pas aux endroits publics. Les événements privés peuvent aussi, être contrôlés par la police. Jennifer et Steven, doivent se marier en octobre. Et pour rentrer dans les clous de ces nouvelles mesures, ils ont du réduire de moitié le nombre d'invités car en cas de contrôles, si une personne ne prend pas les précautions nécessaires, cela pourra se conclure par une peine allant jusqu'à trois mois de prison. "On a donc gardé la famille proche", explique Jennifer. Et le couple n'est pas au bout de ses peines pour l'organisation car celle-ci oblige au port du masque, au respect des distances sanitaires d'au moins 1.5m, mais aussi, à la prise de température des invités.
A Genève, le nombre de contaminations augmente depuis plusieurs semaines, d'où la mise en place de ces mesures un peu plus strictes. Si le masque est obligatoire dans les espaces publics clos, il n'est pas obligatoire dans la rue. En effet, les autorités disent vouloir privilégier l'autodiscipline et cibler les mesures dans les endroits les plus propices aux contaminations.
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