VIDÉO - Mobilisation militaire en Russie : les images des adieux déchirants des familles forcées de se séparer

V. Fauroux
Publié le 22 septembre 2022 à 23h00, mis à jour le 23 septembre 2022 à 8h02

Source : TF1 Info

Au lendemain de l’appel à la mobilisation partielle lancée par Vladimir Poutine, de premiers réservistes ont quitté la Russie pour l'Ukraine.
Départ volontaire ou forcé, les premières vidéos montrent des scènes bouleversantes, comme ce père, parmi tant d'autres, obligé de dire adieu à sa famille.

Malgré les nombreux départs de Russes quittant le territoire pour échapper au service militaire, la mobilisation militaire est en route dans plusieurs régions de la Russie. Au lendemain de l’appel lancé par Vladimir Poutine, les premières images montrant des réservistes faisant leurs adieux à leurs familles ont commencé à être dévoilées, notamment par la chaîne d’information indépendante sibérienne Taiga.info.

Femmes et enfants en pleurs

Sur la vidéo ci-dessous, en provenance de Sibérie, on y voit des enfants disant au revoir à leur père, des femmes en larmes quittant leur mari ou encore des parents inquiets regardant leurs fils embarquer dans des bus. La mobilisation partielle a également commencé à Novossibirsk, la troisième plus grande ville russe. Selon les estimations de Taiga.info, quelque 12.500 réservistes y seraient appelés.

Départ des réservistes de RussieSource : TF1 Info

Ils m'ont donné deux possibilités : soit départ immédiat pour un centre d'entraînement avant l'envoi au front, soit refus et poursuites judiciaires pour désertion.
Glev, 26 ans

Départ volontaire ou forcé ? Nul ne le sait. Certains témoignages laissent entendre une certaine forme de pression, comme celui de Glev, 26 ans, dans Les Échos. "Deux policiers sont venus chez moi pour me donner en main propre l'assignation", raconte-t-il. "Je ne veux pas aller à la guerre. Au bureau d'enrôlement, je le leur ai dit. Ils m'ont regardé. Ils m'ont donné deux possibilités : soit départ immédiat pour un centre d'entraînement avant l'envoi au front, soit refus et poursuites judiciaires pour désertion. Entre la guerre et la prison, j'ai fait mon choix", confie le jeune homme, rencontré ce jeudi par nos confrères devant l'un des centres d'enrôlement à Moscou. Quelques minutes plus tard, après un dernier baiser à sa fiancée en larmes, un bus a conduit Glev vers une caserne de la grande banlieue de Moscou. 

D'autres récits affirment qu'un fils a été tiré du lit en pleine nuit pour obéir aux ordres de mobilisation ou que ceux qui ont feint de ne pas recevoir la convocation à la maison en ont reçu une seconde à leur travail. Mais certains racontent aussi préférer se casser un bras plutôt que de partir au front. 

La dernière fois que la population russe avait été mobilisée de la sorte, le pays de Tsars entrait dans la Seconde Guerre mondiale.


V. Fauroux

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