IRAK - La ville de Mossoul a été officiellement reprise à Daech après plusieurs mois de combats acharnés menés par les forces irakiennes. L'annonce par les autorités de la reprise totale de la ville a eu lieu dimanche à la mi journée. La vieille ville n'est plus qu'un champ de ruines.
A perte de vue, on ne distingue plus que des immeubles éventrés, des maisons détruites, des toits pulvérisés. Mossoul est une ville en ruine. Près de neuf mois après le début de l'opération pour reprendre la deuxième ville d'Irak, dont Daech s'était emparé en 2014, la ville a été déclarée officiellement libéré. Dimanche, le Premier ministre irakien a officiellement proclamé "la victoire".
Les derniers combats se sont concentrés dans la vieille ville près du Tigre. Les derniers jihadistes, "désespérés, (...) font autant de ravages qu'ils le peuvent", expliquait dans la matinée en effet un général américain. "L'ennemi a semé des engins piégés partout, à chaque endroit, dans chaque placard, dans un cas, sous un couffin même", poursuivait le gradé américain. Certains se font passer pour morts, vêtus de gilets explosifs, qu'ils mettent à feu à l'approche des forces irakiennes de sécurité. Des femmes combattantes se sont, elles, faites sauter au milieu de civils déplacés.
Affamés et choqués, beaucoup de ces civils étaient en pleurs et disaient avoir perdu des proches dans les combats, les bombardements aériens de la coalition internationale qui soutient les forces irakiennes, les tirs de mortiers et les snipers jihadistes.
Sur le plan humanitaire, l'offensive à Mossoul a eu des répercussions majeures. Sur les 915.000 personnes ayant fui la ville, environ 700.000 sont toujours déplacées, selon Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Irak.
Hommage de la France à tous ceux, avec nos troupes, qui ont contribué à cette victoire
Emmanuel Macron sur son compte Twitter
Mossoul libérée de Daech : hommage de la France à tous ceux, avec nos troupes, qui ont contribué à cette victoire. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 9 juillet 2017
Le président Emmanuel Macron a déclaré dimanche sur son compte Twitter que la France rendait "hommage à tous ceux, avec nos troupes, qui ont contribué" à ce que la ville irakienne de Mossoul soit "libérée" des jihadistes du groupe État islamique. Le Premier ministre irakien est arrivé dimanche dans Mossoul "libérée" et a déclaré la "victoire" contre les jihadistes du groupe État islamique à l'issue d'une bataille de près de neuf mois, a annoncé son bureau dans un communiqué.
Ce n'est pas la fin de Daech
La fin des combats à Mossoul ne marquera cependant pas la disparition de l'EI, qui contrôle encore des secteurs en Irak et des territoires dans l'est et le centre de la Syrie, où son fief Raqa est assiégé par des forces soutenues par Washington. Le groupe ultraradical conserve en outre des capacités de mener régulièrement des attentats à la bombe meurtriers dans des secteurs sous contrôle du gouvernement.
L'EI a encore "largement de quoi se battre", a estimé le général Sofge. "La libération de Mossoul va susciter une réaction" chez les jihadistes.
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TF1 Info