Depuis le début du conflit, plus de la moitié des Ukrainiens ont été déplacés.Ceux qui ont choisi de résister voient leur quotidien devenir de plus en plus difficile.
Dans un quartier de Mykolaïv encore épargné par les bombardements, voir les enfants jouer est la seule chose qui parvient à donner le sourire à Victoria, une habitante de la ville. Ici, les enfants ont entre trois et dix ans. Et malgré les apparences, ils sont très conscients de la situation.
Victoria vit dans un immeuble, au neuvième et dernier étage. Comme les ascenseurs ne fonctionnent plus, en cas d’alerte, il faudrait beaucoup trop de temps pour rejoindre un abri. C’est donc dans le hall qu’elle se réfugie. La famille sort peu par peur des bombes. Et même chez elle, Victoria n’est pas très sereine. Son mari est mécanicien et est absent dans la journée. Son quotidien à elle, c’est de prévoir le pire. À chaque fois qu’elle sort, Victoria a toujours tous les papiers de la famille.
Pour la première fois depuis presque un mois, Kirill retrouve sa classe ce jeudi à distance. Pour la mère de famille, c’est le signe qu’une vie normale peut reprendre. Elle et sa famille souhaitent rester aussi longtemps que possible chez eux, à Mykolaïv.
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