Presque libérée des contraintes sanitaires après deux ans de pandémie, New York retrouve son lot habituel de touristes.Mais l'inflation galopante est passée par là...
La Statue de la Liberté, le Madison Square Garden, Central Park, Times Square... New York a officiellement rouvert ses portes aux touristes du monde entier en novembre dernier. Après deux ans d'une pandémie étouffante sur le plan économique, les États-Unis ont levé la plupart des restrictions sanitaires. Et les touristes sont désormais bien de retour : comme le montrent les correspondants de TF1 sur place dans le reportage en tête de cet article, même lors des jours pluvieux, les principaux monuments new-yorkais grouillent de nouveau de monde.
Le choc pour les nouveaux arrivants
Mais ces visiteurs doivent faire face à un phénomène qu'ils n'avaient pas forcément anticipé : des prix qui ont explosé. Outre-Atlantique, l’inflation est, en moyenne, deux fois plus forte qu’en France. Rien qu’en mars, les prix ont augmenté de 6,1% sur un mois. Pire, ils se sont totalement envolés ces douze derniers mois, avec une hausse de 8,5% sur un an. C'est bien simple, c'est du jamais-vu depuis décembre 1981. Le phénomène s'explique tout à la fois par réajustement des prix, lié à la reprise économique post-pandémie, par la fragilité des chaînes d'approvisionnement et par la guerre en Ukraine.
Interrogée par TF1, la famille Fontaine n'avait pas forcément anticipé cette problématique. "Dès le début, on a été refroidis par les prix. On en a eu pour plus de 80 dollars, à quatre, pour des burgers dans le premier restaurant. Sans prendre de menus", lâchent-ils. Un coût considérable au pays du burger. Mais ce n'est pas tout. Dans la foulée, "on voulait aller manger une glace en dessert… 10 dollars la boule !" - soit 9,50 euros environ -, s'étranglent les deux parents.
L'alimentation, épine dans le pied des touristes
Avec +9% d’inflation en un an, l’alimentaire grève indiscutablement le budget des touristes à New York. Suivie par TF1 dans un supermarché, une famille française achète une dizaine d’articles pour un total de 38 dollars (soit approximativement 36 euros). "C’est cher, 5 dollars le jus d’orange", pointe une femme, dépitée. "On avait prévu un budget important, à nos yeux, pour la restauration. Tout compte fait, on ne va pas revenir avec grand-chose. La vie est chère", ajoute-t-elle. "Ça faisait un moment que je n'étais pas venu faire les courses. Ça fait un choc", affirme déjà une cliente dans cet autre reportage de TF1.
À la pompe aussi, les prix s'affolent (+48% en mars sur un an). Et au pays de l'essence bon marché, plus d'un euro le litre n'est pas habituel. "Avant, pour faire le plein de mon camion, ça me coûtait 50-60 euros. Maintenant, ce n'est jamais en dessous de 90 euros", se désole un chauffeur dans ce sujet.
Bonne nouvelle pour les autorités de la ville, cette inflation galopante ne devrait pas avoir de réelles conséquences sur son attractivité. Ainsi, elles tablent sur quelque 500.000 Français - de 820.000 avant la crise du Covid, leur nombre avait chuté à 133.000 puis 90.000 en 2020 et 2021 -, et en tout, 56 millions de visiteurs pour la seule année 2022. Le nombre de voyageurs en provenance de l'Hexagone devrait flirter avec les 750.000 visiteurs en 2023.
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