Coup d'État militaire au Niger

VIDÉO - Fin de la coopération militaire avec le Niger : "Une décision de bon sens", selon Vincent Hugeux

par T.G.
Publié le 24 septembre 2023 à 23h08

Source : TF1 Info

Emmanuel Macron a annoncé dimanche le retour à Paris de l'ambassadeur à Niamey et le retrait du Niger des troupes françaises "d'ici la fin de l'année".
"Une décision de bon sens", estime sur LCI le journaliste Vincent Hugeux, spécialiste de l'Afrique.

La fin de la présence française au Niger. Après un bras de fer de deux mois avec la junte, Emmanuel Macron a annoncé dimanche le retour à Paris de l'ambassadeur à Niamey et le retrait des troupes françaises "d'ici la fin de l'année". Une "décision de bon sens", a jugé sur LCI le journaliste Vincent Hugeux, spécialiste des questions internationales. 

Après avoir refusé pendant plusieurs semaines de rappeler Sylvain Itté, son diplomate en chef au Niger, dont la junte réclamait le départ, Emmanuel Macron a fini par mettre fin à une situation intenable. L'ambassadeur et son équipe ne bénéficiaient plus de l'immunité diplomatique, devenant passibles d'expulsion dès lors qu'ils sortiraient de la chancellerie. Ils voyaient en outre leurs réserves de nourriture et d'eau s'épuiser.

"Emmanuel Macron a été seul contre tous pendant des semaines"

"La diplomatie ne se nourri pas d'un lexique sentimental, affectif", explique Vincent Hugeux. "Elle se fait de rapport de force. Quel est le sens du maintien dans un ambassadeur reclus dans sa chancellerie, qui dort dans son bureau et se nourrit de rations militaires et de boites de sardines ? Il ne peut accomplir aucune mission. Et cela a un effet pervers : attiser le ressentiment anti-français."

"Emmanuel Macron a été, pendant des semaines, seul contre tous", ajoute le journaliste. "J'ai eu de nombreux contacts avec des ministres africains et des ambassadeurs (…) qui tous m'ont dit : 'l'ambassadeur rentrera'."

"C'est la fin de cette coopération", a également reconnu le président Macron, assurant que les troupes rentreraient "de manière ordonnée dans les semaines et les mois qui viennent", et que le retour serait effectif "d'ici la fin de l'année". "Nous nous concerterons avec les putschistes parce que nous voulons que ça se fasse dans le calme", a cependant précisé le président français. 

Après dix années d'opération militaire antiterroriste dans le Sahel, le France ne disposera bientôt que d'une présence au Tchad (un millier de soldats) dans cette région.


T.G.

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