Près de 60.000 Ukrainiens fuyant la guerre ont été accueillis en France depuis le début du conflit.La plupart sont des femmes et des enfants qui rêvent de pouvoir rentrer chez eux le plus vite possible.Mais en attendant que la situation le permette, ils apprennent à vivre dans l'Hexagone et à parler le français.
Ils ont dû apprendre à vivre ensemble du jour au lendemain : Yulya Holyk et sa fille Victoria sont arrivées d'Ukraine début mars à Nantes, et grâce à une association, elles ont été accueillies dans une famille française. Heureusement, le courant est visiblement bien passé. Les enfants jouent tous ensemble, tandis que Yulya s'est intégrée à la vie de ses hôtes. "J'ai fait un gâteau de Pâques ukrainien", explique-t-elle dans le reportage du 13H de TF1 en tête d'article, en dévoilant une pâtisserie.
"Assez rapidement, elle a pris sa place dans la famille pour nous aider et pour cuisiner. On ne perd pas au change", se réjouit Clarisse, la Française qui les héberge. Yulya et Victoria ont traversé l'Europe pour fuir la guerre, comme les 5,3 millions d'Ukrainiens qui ont fui le conflit, qui a débuté le 24 février dernier. Les premiers jours sur place ont été difficiles, et tous ont dû s'adapter. Les deux réfugiées et leurs hôtes ont désormais trouvé un équilibre. "Grâce à Dieu, la famille est très gentille et tout se passe bien. On ne parle pas la même langue mais on arrive à se comprendre, les enfants aussi", confie Yulya.
Apprendre le français, "le premier pas" vers l'intégration
Pour autant, la jeune femme espère pouvoir bientôt retrouver son pays. "On espère rentrer chez nous au plus vite et que tout redevienne normal, un jour", glisse-t-elle. En attendant, Victoria est dorénavant scolarisée tandis que sa mère, elle, se rend toutes les semaines à des cours de français animés par Maria Sokur, une Ukrainienne bénévole. Un apprentissage difficile, puisque les deux langues sont très éloignées. "C'est très important parce qu'elles peuvent comme cela communiquer avec les Français. C'est vraiment le premier pas", explique la professeure.
La dizaine de grands élèves sont tous attentifs, soucieux d'apprendre une langue qui leur permettra de mieux s'intégrer. "Cela fait trois semaines maintenant que l'on apprend le français : on a appris quelques mots, on en comprend aussi parfois, mais on a encore du mal à répondre", explique l'une d'entre eux. "On voudrait créer du lien avec les gens d'ici", lance une autre. "On sent leur chaleur, leur amitié, et on voudrait pouvoir répondre à leurs questions."
Certains souhaiteraient maintenant trouver un emploi pour s'occuper et devenir plus autonome, mais surtout trouver leur place en France, car personne ne sait à ce jour quand ils pourront rentrer chez eux.
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