Aux États-Unis depuis la fin décembre 2022, le président sortant souhaite prolonger son séjour de six mois.Visé par une enquête au Brésil sur son rôle dans les émeutes de ses partisans le 8 janvier, le politicien d'extrême droite avait pourtant indiqué vouloir revenir dans son pays fin janvier.
Objet d'une enquête au Brésil sur son rôle dans l'attaque violente contre le siège d'institutions nationales à Brasilia le 8 janvier, Jair Bolsonaro n'a pas l'air très pressé de rentrer. L'ex-président brésilien a en effet demandé un visa de six mois pour rester aux États-Unis, a fait savoir lundi son avocat.
L'ancien chef d'État d'extrême droite a quitté le Brésil pour la Floride deux jours avant l'investiture de Lula, le 1er janvier, et son visa actuel devrait bientôt expirer, selon le cabinet d'avocats AG Immigration. "Nous avons hâte d'apporter la plus grande satisfaction et les résultats désirés à notre client", a indiqué le cabinet dans un communiqué.
Un retour au Brésil fin janvier pourtant évoqué
Jair Bolsonaro serait entré aux États-Unis avec un visa délivré aux dirigeants en visite, qui expire ce mardi étant donné qu'il n'est plus en mission officielle. Interrogé sur cette demande, le département d'État n'a pas souhaité faire de commentaires étant donné le caractère confidentiel de ces informations. "A cet égard, nous ne pouvons pas discuter les détails des cas individuels de demande de visa", a déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine.
L'ex-président brésilien avait pourtant indiqué à l'antenne de CNN au Brésil qu'il comptait rentrer à la fin du mois de janvier et qu'il réfléchissait même à avancer son retour pour raison de santé. Jair Bolsonaro avait été victime d'une agression à l'arme blanche en 2018 lors d'un déplacement électoral. Il a depuis subi plusieurs interventions chirurgicales pour occlusion intestinale.
Le 8 janvier, des milliers de partisans de Bolsonaro, mécontents de la victoire de Lula sur l'ex-président d'extrême droite lors de l'élection présidentielle d'octobre 2022, ont envahi et vandalisé le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême à Brasilia.
Quelques jours après, des élus démocrates avaient appelé à ce que Joe Biden révoque le visa de Jair Bolsonaro, refusant que les États-Unis servent de refuge à l'ancien dirigeant. "Nous ne devons pas permettre à Jair Bolsonaro ou à tout autre ancien responsable brésilien de trouver refuge aux États-Unis afin d'échapper à la justice pour tout éventuel crime commis durant son mandat", écrivent ces 41 élus, tous du parti démocrate, dans une lettre ouverte au 46e président.
Anderson Torres, ex-ministre de la Justice bolsonariste, a lui été arrêté le 14 janvier dans le cadre de l'enquête sur les saccages, alors qu'il rentrait en avion des États-Unis.
Tout
TF1 Info