Payer avec la paume de sa main : comment marche l'innovation d'Amazon aux États-Unis ?

TF1 | Reportage Axel Monnier, Antoine Pocry
Publié le 22 août 2022 à 9h51

Source : JT 20h WE

Aux États-Unis, le consommateur peut désormais payer avec sa paume de main.
Depuis le 10 août, 70 enseignes du groupe Amazon sont compatibles avec ce procédé.
Un dispositif futuriste qui ne fait pas l’unanimité auprès des Américains.

L’expression mettre la main à la poche n’a jamais été aussi adaptée. Aux États-Unis, une nouvelle technologie testée par Amazon permet de régler ses achats d’un simple geste de la main. Depuis le 10 août dernier, 70 enseignes du groupe proposent ce dispositif futuriste. "C’est assez simple, j’adore, c'est efficace. L’avantage, c'est de pouvoir sortir sans faire la queue à la caisse", se réjouit un consommateur dans le reportage de TF1 en tête de cet article. L’entreprise veut, à terme, révolutionner le paiement sans contact et vendre ce dispositif à des boites de nuit, des salles de concert ou même des stades.

Pour transformer une partie de son corps en véritable carte bleue, tout se passe à l’entrée du magasin. Une borne y est installée. Chaque consommateur voulant essayer ce dispositif doit créer un compte Amazon One. Après avoir enregistré quelques informations personnelles et ses identifiants bancaires, le compte est bon. Il suffit alors de passer la main au-dessus d’un dispositif dans les magasins de l’enseigne. Une fois à l’intérieur, le consommateur ne se préoccupe de rien hormis sa liste de courses. Le reste, ce sont des capteurs fixés au plafond qui s’en chargent. Ils analysent en temps réel tout ce que le client prend pour l’ajouter à une addition virtuelle. Une fois les emplettes terminées, le consommateur n'a plus besoin d'attendre, car aucun passage en caisse n'est nécessaire. La somme est déduite automatiquement de la carte bancaire, et la facture est envoyée par courriel.

Une méthode qui divise les Américains

Mais ce dispositif ne plait pas à tout le monde. Crainte de se faire voler des données personnelles, ou encore utilisation des empreintes pour d’autres raisons, tout y passe. "C’est de la science-fiction pour moi, je n’aime pas ça du tout", lance une consommatrice. "Utiliser mes empreintes digitales ou biométriques pour payer m’inquiète beaucoup plus que tout ce qui me traque sur mon téléphone", explique une autre cliente. En effet, le géant américain est souvent accusé de subtiliser des informations personnelles à ses abonnés. Il répond que ces informations biométriques sont cryptées et donc impossible à voler.  

Une startup va encore plus loin qu'Amazon et envisage d’implanter la puce de votre carte bancaire sous la peau de votre main. L’implant Walletmor a déjà obtenu la validation de l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) pour une implantation chirurgicale. En France, le produit est aussi disponible à l’achat. Mais ne comprend pas la pose chirurgicale. Le plus difficile reste donc de convaincre un médecin de réaliser l’opération. Car dans l’Hexagone, à l’heure actuelle, tous les moyens de paiement usant d'une simple empreinte restent de la science-fiction. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) encadre l’utilisation de tout dispositif. Avant de pouvoir investir dans un tel processus, l’entreprise devra ainsi s’assurer que les données des citoyens seront bien intouchables.


TF1 | Reportage Axel Monnier, Antoine Pocry

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