ÉTATS-UNIS - Un Américain a été arrêté à washington après avoir tiré un coup de feu dans un restaurant. Il était venu enquêter sur la théorie du complot anti-Clinton, pourtant discréditée.
Quand Edgar Maddison Welch est entré dans le Comet Ping Pong, une pizzeria à Washington, et a ouvert le feu, il pensait découvrir un vaste réseau de pédophilie au sous-sol, dont le cerveau ne serait autre que John Podesta, le directeur de campagne d’Hillary Clinton.
Le jeune homme de 28 ans s’est rendu sans protester à la police lorsqu’il s’est rendu compte qu’il n’y avait aucun élément laissant supposer que des enfants étaient retenus en otage. Si son acte aurait pu se terminer en bain de sang, personne n’a heureusement été blessé.
Cette théorie du complot sur laquelle il enquêtait est fortement discréditée. Elle a été baptisée le "pizzagate". L’affaire est née en novembre, quelque temps avant l’élection présidentielle américaine sur les forums de discussions 4chan, une sorte de "Gorafi" à l’américaine, où naissent toutes sortes d’histoires farfelues.
Dans les emails hackés du directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta, une soirée de levée de fonds et une commande de pizzas sont évoquées. Les internautes ont pris le mot pizza comme un code voulant dire "pédophilie" ou "prostituée mineure". De nombreuses photos ont été analysées depuis par les internautes qui échaffaudent des théories.
Until #Pizzagate proven to be false, it'll remain a story. The left seems to forget #PodestaEmails and the many "coincidences" tied to it. https://t.co/8HA9y30Yfp — Michael G Flynn🇺🇸 (@mflynnJR) 5 décembre 2016
"Ce qui s’est passé prouve que le fait de promouvoir des théories du complot fausses et irréfléchies a des conséquences", a regretté le propriétaire de la pizzeria. Le fils du général Mike Flynn, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, avait fait enfler la rumeur sur Twitter : "Tant que personne n’aurait prouvé que le pizzagate est infondé, l’histoire continuera", écrivait-il ainsi sur son compte.
Depuis, le propriétaire du restaurant, James Alefantis, reçoit de nombreuses menaces de mort.