Prix de l'énergie : en Angleterre, des patients chauffés sur prescription médicale

Léa Tintillier | Reportage TF1 : Elise Stern, Clément Dubrul
Publié le 8 janvier 2023 à 18h19

Source : JT 13h WE

La flambée des prix de l'énergie force de nombreux Britanniques à baisser leur chauffage.
Dans le Gloucestershire, les médecins peuvent prescrire des températures minimales pour les personnes malades.
Une expérimentation qui semble fonctionner, et qui devrait s'étendre.

La neige s'est abattue sur l'Angleterre, accompagnée d'une vague de froid. Pourtant, de plus en plus de Britanniques sont incapables de payer leur note de chauffage. Ce n'est pas le cas de Cheryl Panting. Son logement est passé de 14° l'hiver dernier à 18° cette année. Une hausse de la température qui ne doit rien au hasard : il s'agit d'une prescription médicale. Avec des prix de l'énergie qui flambent, la moitié des Britanniques sont menacés de précarité énergétique, souvent au détriment de leur santé. 

Quand on ne peut pas bouger, on sent beaucoup plus le froid
Marc Panting

Le programme testé dans la région contribue ainsi à payer les factures d'énergie du couple Panting, pour qu'il reste au chaud. "Au début, quelqu'un est venu nous voir pour tout nous expliquer. La température de la maison était de 14 degrés, il nous a dit qu'il faisait trop froid", affirme Cheryl dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Atteint de sclérose en plaque et de maladie respiratoire, son mari Marc apprécie ce changement. "Quand on ne peut pas bouger, on sent beaucoup plus le froid", témoigne-t-il, "ça fait toute la différence. Je suis bien plus heureux".

Le programme va être étendu

Au centre médical proche, c'est le docteur Hein Le Roux qui choisit les patients éligibles. Il analyse leur âge, santé et ressources financières pour choisir ceux qui ont en le plus besoin. Ils peuvent recevoir jusqu'à 700 euros d'aides par an sur leurs factures. Cela représente un coût, mais c'est aussi un bénéfice pour les services de santé. "D'un point de vue médical, on voit des gens moins malades qui ont moins besoin d'hospitalisations. C'est gagnant-gagnant pour les patients et pour, le système de santé", explique le docteur. 

Testé dans le Gloucestershire sur 28 patients l'hiver dernier, ce programme se montre si prometteur qu'il a été élargi à 150 foyers de ce comté du Sud-ouest de l'Angleterre cette année. Deux régions écossaises vont également s'y mettre.


Léa Tintillier | Reportage TF1 : Elise Stern, Clément Dubrul

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