Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité d'Adrien Gindre ce lundi sur LCI.Le président du Medef est notamment revenu sur la réforme des retraites que veut mener le gouvernement.Il a appelé à mener cette réforme à bien face à une système "à bout de souffle".
"La réalité, c'est la démographie". Invité d'Adrien Gindre sur LCI, ce lundi 12 décembre, le président du Medef est revenu sur la question de la réforme des retraites. Une mesure promise durant la campagne présidentielle par Emmanuel Macron, qui doit être présentée le 15 décembre prochain et qui provoque la colère de nombreux syndicats. En cause : le report de l'âge de départ légal à la retraite qui pourrait atteindre 65 ans. Pour le patron du Medef, la mesure est pourtant indispensable.
"On n'a pas trop le choix", a estimé Geoffroy Roux de Bézieux avant de détailler : "Il y a trois solutions, on le sait bien. Il y en a une qui consiste à baisser les pensions, c'est socialement inacceptable (...). Il y en a une deuxième qui consiste à augmenter les cotisations des employeurs et des employés, je crois que ce n'est pas possible pour d'autres raisons, donc il faut travailler plus longtemps". Se disant ouvert pour discuter du report de l'âge légal à "64 ou 65 ans", pour le président du syndicat patronal, "à la fin des fins, ce qui compte, c'est l'équation financière".
"Sauver un système"
Interrogé sur les menaces de grèves massives en janvier brandies par les syndicats face à cette mesure, Geoffroy Roux de Bézieux a appelé à ne "pas s'arrêter sur l'impact de manifestations qui vont durer un, deux ou trois mois". "On est là pour sauver un système qui est financièrement en grande difficulté et pour les dix ans qui viennent", a ainsi alerté le patron du Medef estimant qu'on ne "va pas reculer éternellement cette réforme (...) à un moment donné, il faut y aller".
Estimant que cette réforme ne serait pas la dernière, pour lui, "il faut que les Français se disent que la démographie fait qu'il va falloir petit à petit faire des réformes des retraites, comme ce que font les Scandinaves". Prenant l'exemple de la Suède, Geoffroy Roux de Bézieux s'est dit favorable à un système qui s'ajusterait en fonction de l'espérance de vie. "Nous, on a proposé qu'à un moment, une fois la réforme faite, on ait, comme les Suédois, un système qui s'ajuste en fonction de l'espérance de vie, parce qu'au fond, c'est un équilibre à trouver entre le temps passé à la retraite et le temps de travail", a-t-il avancé.
Pour le président syndical, s'interroger sur l'allongement de la vie et déterminer "à chaque fois qu'on gagne un an d'espérance de vie, comment on le répartit". "Avec une nuance, et je me fais le porte-parole des syndicats, c'est qu'il y a un écart en fonction des professions, pris en compte avec ce qu'on appelle les carrières longues ou la pénibilité, mais il faut aussi prendre en compte l'espérance de vie par profession", a nuancé Geoffroy Roux de Bézieux.
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