Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie, est l'une des villes les plus proches de l'épicentre.Les sinistrés doivent survivre au milieu des ruines et affronter des températures glaciales.Les habitants et les secouristes y poursuivent leurs recherches dans les décombres.
Des centaines de rescapés ont investi un terrain vague. Un camp de fortune où, au moins, ils ne risquent pas leurs vies à cause des répliques. Notre équipe est accueillie par Sefa et les siens, des Syriens qui ont fui la guerre. Depuis 48 heures, l'angoisse ne les quitte plus : "On a peur, on a sans cesse peur, on ne peut pas dormir la nuit. Les enfants ont froid et on n'a aucun autre vêtement."
Désormais, une simple bâche leur fait office de toit, avec un poêle à l'intérieur où s'entassent une vingtaine de rescapés. "Je dors sur un tapis, qu'est-ce que je peux faire d'autre. Grâce à dieu, je suis encore en vie", déclare une mère de famille.
Et lorsque nous leur demandons ce qui est le plus dur, la réponse ne se fait pas attendre : "C'est le froid ! Nous n'avons plus de bois pour se chauffer. Il n'y a plus d'eau, plus d'électricité et on ne peut pas joindre nos proches."
Pour tous les survivants, se nourrir est devenu primordial. Mais à cause des routes enneigées, les secours tardent à arriver. Kahramanmaras n'est plus qu'un champ de ruines. La moitié de la ville est réduite en poussière. Sur des images vues du ciel, on peut voir une succession d'immeubles éventrés pour ceux qui sont encore debout. À la mi-journée, le président turc Erdogan est arrivé sur place en signe de soutien direct à la population alors que la lenteur des secours commence à attiser la colère.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info