Annexions, mobilisation... Poutine choisit l'escalade

REPORTAGE - Guerre en Ukraine : au cœur de l’hôpital de Kiev, lieu de refuge et de soins

par La rédaction de TF1info | Reportage F. Litzler, A. Ponsar.
Publié le 1 mars 2022 à 10h11
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

La guerre sévit depuis jeudi 24 février en Ukraine.
À l'hôpital de Kiev, la capitale, les soins se poursuivent et la solidarité s'organise.
Les reporters du 20H de TF1 se sont rendus au cœur de l'établissement de santé.

À l'hôpital de Kiev, en Ukraine, c'est une autre bataille qui se joue, tout aussi acharnée. Sur le lit, entouré d'une armée de médecins, un garçon de 13 ans est allongé. "Sa famille et lui fuyaient une ville où les tanks russes ont tout détruit. Un adulte et un enfant ont été touchés. C'est très difficile de dire s'il va s'en sortir. On va tout faire pour le sauver", témoigne un soignant au micro du 20H de TF1, dans la vidéo en tête de cet article. 

Au sein de l'établissement, au moment où le reportage a été réalisé, cinq civils, blessés lors des affrontements, étaient admis. Les victimes indirectes du conflit, elles, sont beaucoup plus nombreuses. Nos reporters en ont retrouvé quelques-unes dans l'abri de l'hôpital, alignées sur des matelas. Ils y ont également découvert 30 enfants, tous gravement malades. Ils sont à l'abri des bombes, mais pas à l'abri de la guerre.

"Je ne peux pas laisser ma fille"

Parmi ces enfants, figure une petite fille qui a besoin d'une greffe de moelle osseuse. "S'il n'y avait pas la guerre, nous aurions davantage de chances de trouver un donneur. Chaque minute compte. Il nous faut quelqu'un, il faut nous aider", implore la mère de la fillette.

Dans l'édifice, les murs sont tachés d'humidité. L'air est lourd et les conditions de soins précaires. Cependant, les médecins sont clairs : mieux vaut être à l'hôpital qu'en dehors, car la paix est encore bien loin. "Je dois aller voir mes autres enfants, mais je ne peux pas laisser ma fille. Il faut vraiment qu'ils arrêtent ce bain de sang. Dites bien à ces hommes que nous voulons rentrer chez nous et que nous voulons la paix", nous lance une autre mère de famille. 

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"On va vite se mettre à l'abri, parce que les sirènes viennent de se mettre à hurler. Or, il y a toujours des gens qui continuent, malgré les alertes, malgré les explosions, à venir livrer de la nourriture et des soins pour les patients et les médecins", précise notre journaliste sur place, Florian Litzler. C'est d'ailleurs ce que filme notre caméra. "Voilà des masques, des gants et du sucre", énumère une femme venue approvisionner l'hôpital. 

Et en sortant de l'établissement, nos reporters assistent à l'arrestation par la police des hommes suspectés d'être des saboteurs russes. Comme un rappel que jusqu'à la porte de cet hôpital, où on s'évertue à repousser la guerre, elle menace malgré toujours.


La rédaction de TF1info | Reportage F. Litzler, A. Ponsar.

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