REPORTAGE - "Je prends tout ce que je peux" : Essence, nourriture... à Kiev, la crainte des pénuries

par La rédaction de TF1info | Reportage F. litzler, A. Ponsar
Publié le 1 mars 2022 à 15h34

Source : JT 13h Semaine

Au sixième jour de l'invasion russe de l'Ukraine, la capitale, Kiev, est assiégée.
Ses habitants accumulent les vivres et recherchent du carburant, notamment.
Sur place, le 13H de TF1 rapporte les témoignages des Ukrainiens qui n'ont pas fui.

À Kiev, capitale d'une Ukraine agressée depuis le 24 février par l'armée russe, la viande est l'une des denrées les plus rares en ce moment. "C'est la première fois que j'en trouve en plusieurs jours", indique un habitant au 13H de TF1, dans la vidéo en tête de cet article.

Beaucoup de rayons sont par ailleurs déjà vides dans le magasin où nous nous sommes rendus. Celui du pain diminue à vue d'œil. Quant à la farine, au riz ou aux pâtes, il est quasiment impossible d'en obtenir. "Je prends tout ce que je peux trouver", explique une Américaine d'origine biélorusse, qui a abandonné l'idée de suivre sa liste de course. Elle prend ce qui est disponible : "De la salade, des oignons... Je ne sais même pas... Du beurre de cacahuète... Ça devrait nous tenir trois jours. Et après, je ne sais pas".

"Il est très compliqué de trouver de l'argent liquide"

À Kiev, la plupart des magasins sont fermés. Les rares encore ouverts sont pris d'assaut. Ici, on nous assure toutefois qu'il n'y a pas de pénuries et que les rayons vides sont regarnis tous les soirs. "Il y a toujours des produits et il y en a encore qui vont arriver. Les gens ne doivent pas paniquer", tente de rassurer une commerçante. 

Sur place, notre envoyé spécial Florian Litzler rapporte qu'il "est aussi très compliqué de trouver de l'argent liquide. Certains distributeurs n'ont plus rien et la plupart des banques sont fermées même si le système bancaire, lui, continue de fonctionner."

Les pharmacies, elles aussi, font l'objet d'une véritable ruée. L'essence, de son côté, n'a pas de prix, tout simplement parce qu'il n'y en a plus. "J'essaye d'en trouver", explique, las, un chauffeur de taxi. Il est l'un des derniers de la ville à travailler, mais il n'ira plus très loin, faute de carburant. Dans la capitale, l'essence est devenue si précieuse que même les bombardements ne font pas reculer ceux qui en ont besoin.


La rédaction de TF1info | Reportage F. litzler, A. Ponsar

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