Haut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

REPORTAGE - "On ne sait même pas où aller" : l'infinie tristesse des habitants du Haut-Karabakh sur la route de l'exode

par M.T | Reportage TF1 : Michel Scott, Romain Reverdy
Publié le 27 septembre 2023 à 23h15, mis à jour le 28 septembre 2023 à 10h50

Source : TF1 Info

Une semaine après l'offensive éclair de Bakou, les Arméniens du Haut-Karabakh ont pris massivement la route de l’exode, conscients qu'il s'agit d'un voyage sans retour.
Nos envoyés spéciaux ont suivi les familles infiniment tristes, qui tentent de rejoindre la ville de Goris, en Arménie.

Épuisement et angoisse face à l'inconnu du lendemain. "Ils nous ont dégagé de chez nous", s'exclame un Arménien infiniment triste de quitter sa terre natale. "C'est très dur. On ne sait même pas où on va aller", se désole une autre Arménienne dans sa voiture pleine à craquer. Dans le reportage en tête de cet article, on peut voir une file ininterrompue de véhicules qui arrivent en masse du Haut-Karabakh

Une semaine après l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabagh et la capitulation, le 20 septembre, des autorités autoproclamées, les Arméniens de l'enclave séparatiste ont pris massivement la route de l’exode. Seule route permettant de rejoindre l'Arménie : celle du corridor de Latchine, qui avait été bloqué pendant des mois par Bakou. Il a alors fallu à certains près de quarante heures d'embouteillages depuis l'enclave arménienne pour venir jusqu'ici. "Vous nous avez abandonnés !", hurle une femme, à bout de nerfs. 

Dès l'arrivée des soldats azerbaïdjanais dans leur quartier, ces Arméniennes, interrogées par TF1, ont cherché à s'échapper. Elles étaient terrorisées par l'attaque sur leur ville : "Nous avons eu peur à chaque minute. Ils ont tué des gens sous nos yeux", raconte l'une d'entre elles, les larmes aux yeux. Leur véritable patrie reste cette enclave, désormais occupée, cernée de tous les côtés par l'Azerbaïdjan. 

C'est désormais en Arménie qu'ils vont devoir vivre. Dans le reportage ci-dessus, on peut voir des dizaines de personnes agglutinées dans une benne de camion, serrées les unes contre les autres. Elles se rendent à Goris, la commune arménienne la plus proche. Cette ville, qui compte initialement 20.000 habitants, fait face à l’arrivée de dizaines de milliers de personnes totalement démunies. Sur place, les bénévoles disent être débordés et à court de pain.

Les autorités arméniennes annoncent que 50.000 personnes ont déjà franchi la frontière sur les 120.000 que comptait le Haut-Karabakh il y a quelques jours


M.T | Reportage TF1 : Michel Scott, Romain Reverdy

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