La Russie continue de masser des troupes aux frontières de l'Ukraine.Les initiatives diplomatiques s'intensifient pour éviter une invasion.Une équipe de TF1 s'est rendue dans le Donbass, région sécessionniste de l'Ukraine sous contrôle de Moscou.
Sur une autoroute russe en direction de l'Ukraine, les reporters de TF1 Liseron Boudoul et Gilles Parrot ont pu observer une immense colonne de blindés russes, et de camions transportant des soldats, longue de plusieurs kilomètres. C'est ce déploiement, débuté depuis plusieurs semaines, qui fait craindre le pire dans les chancelleries occidentales : une invasion de l'Ukraine.
La diplomatie internationale s'active pour essayer d'empêcher un affrontement armé, et Emmanuel Macron était reçu ce lundi par Vladimir Poutine, dans une tentative pour apaiser le maître du Kremlin. Au plus près des soldats russes, difficile d'en savoir plus sur les intentions véritables de Moscou. Lorsque Liseron Boudoul lui demande frontalement : "Tout le monde dit que vous allez envahir l'Ukraine, c'est vrai ?", un gradé du convoi russe lui répond seulement "non, non, ce sont des exercices militaires".
Le drapeau russe flotte au centre de Donetsk
La route de nos reporters se poursuit jusqu'à la frontière ukrainienne, pour pénétrer dans la région séparatiste du Donbass, en crise avec Kiev depuis le renversement en 2014 du président Ianoukovitch, proche de Moscou et enfant du pays. Dans la république autoproclamée de Donetsk, enclave pro-russe en Ukraine, le drapeau russe flotte sur la place centrale de la "capitale". Cette région est un des points sensibles des discussions entre Moscou et la coalition occidentale. Plus complètement ukrainien, mais pas vraiment russe, le Donbass est un point de fixation pour Moscou, et une possible porte d'entrée pour son armée.
La paix c'est mon objectif, on est fatigués de la guerre
Denis Pouchiline, président de la république autoproclamée de Donetsk
Reçue à Donetsk par le "président" de la république autoproclamée, Liseron Boudoul entend celui-ci lui assurer : "La paix, c'est mon objectif, on est fatigués de la guerre". "L'Ukraine continue de faire des actions de sabotage", accuse toutefois Denis Pouchiline, "plutôt que de négocier, et ça, c'est dangereux".
Les villages du Donbass, près de la capitale Donetsk, portent les stigmates d'un conflit qui n'en finit pas, entre séparatistes soutenus par Moscou, et troupes régulières ukrainiennes. Près de la ligne de front, Nicolaï nous montre sa maison, plusieurs fois touchée par des obus ukrainiens. "C'est vraiment pas une vie", confie le vieil homme. Le dernier bombardement en date, c'était il y a deux jours, juste avant un cessez-le-feu précaire, suspendu aux négociations en cours.
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