Ils y étaient présents depuis neuf ans, 53 d’entre eux sont morts dans le cadre de l’opération Barkhane. Dans quelques mois, les 2 400 militaires français au Mali seront tous partis. Quelles conséquences pour notre sécurité face à la menace djihadiste ?
C’est la plus grande base militaire française à l’étranger. Gao, avec une vingtaine d’hélicoptères, plus de 400 blindés et 300 véhicules lourds, sera démantelé d’ici quatre à six mois. Au total, 2 400 soldats de l’opération Barkhane vont quitter le Mali après la fermeture des bases de Gossi, Gao et Ménaka. Une décision annoncée ce jeudi matin par le chef de l’État alors que les relations avec la junte malienne sont au plus bas.
Quel avenir pour Barkhane alors que la France reste déployée au Sahel ? Elle devrait y compter 2 500 à 3 000 soldats. Un tiers de moins qu’actuellement. Une partie des forces présentes au Mali sera redéployée dans les bases déjà existantes, au Niger notamment, mais aussi plus à l’ouest, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Une opération à haut risque, alors que les manifestations anti-françaises comme celle-ci, se multiplient dans la région. Mais ce retrait est une nécessité stratégique selon l’armée française.
Quelle menace pour la France si les terroristes profitent de ce retrait ? L’opération Barkhane a, certes, amélioré la sécurité de la région dite des trois frontières, mais les groupes djihadistes étendent maintenant leurs opérations vers le sud, menaçant plusieurs pays du golfe du Guinée. Qu’en sera-t-il demain ? Les autorités maliennes affirment pouvoir contenir la menace terroriste grâce à la milice paramilitaire russe Wagner. Elle compterait près de 800 hommes actuellement dans le pays.
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