États-Unis : une meurtrière confondue par... ses écrits

M.G | Reportage TF1 A. De Précigout, A. Ponsard.
Publié le 29 mai 2022 à 20h20, mis à jour le 30 mai 2022 à 19h23

Source : JT 20h WE

Aux États-Unis, une romancière a été confondue par ses écrits, et notamment par un essai intitulé "Comment tuer son mari".
Accusée d'avoir tué son époux, elle a été reconnue coupable par un tribunal de l'Oregon.

Une bravade qui n'est (finalement) pas passée inaperçue. En 2011, Nancy Crampton-Brophy a publié sur son blog un long texte acide intitulé Comment tuer son mari. Consacré à l'art de se débarrasser d'un conjoint et aux techniques à employer pour ne pas être suspecté, l'essai souligne que "la chose à savoir avec le meurtre, c'est que chacun d'entre nous en est capable, quand on le pousse suffisamment". "Après tout, si le meurtre est censé me libérer, je n'ai pas envie de passer du temps en prison", expose l'auteure. Dans la foulée, elle s'interroge sur le mode opératoire idéal. "Vous pouvez le frapper à la tête ou le poignarder avec un couteau de cuisine. Mais la plupart du temps, ça laisse des indices qui pointent vers vous", note-t-elle laconiquement.

Les images, l'arme du crime et le mobile

Sept ans plus tard, la romancière a été arrêtée par les forces de l'ordre pour... le meurtre de son époux. Puis, après une longue procédure, elle a été reconnue coupable, le 26 mai dernier, de l'homicide de Daniel Brophy. Celui-ci a été tué, de deux balles dans le cœur, dans l'école de cuisine où il donnait des cours. Les problèmes d'argent ont été identifiés par la justice comme mobile principal. "Ce n'est pas seulement une question d'argent. C'est à propos du style de vie qu'elle désirait, et que Dan ne pouvait pas lui offrir", explique le magistrat du parquet, Shawn Overstreet. Elle aurait notamment empoché 1,5 million d'euros d'assurance-vie. 

Pour justifier sa décision, le tribunal dans l'Oregon à l'origine de la condamnation s'appuie sur plusieurs preuves, à commencer par un pistolet en kit retrouvé au domicile de la septuagénaire. "J'étais fasciné par les armes en kit. J'étais en train d'écrire une histoire à ce sujet. C'était de la recherche pour un de mes livres, et non pas pour tuer mon mari", s'est justifiée l'intéressée, sans pour autant convaincre le jury. De même, les images de vidéosurveillance où elle apparaît près de la scène du crime sont accablantes, mais l'auteure assure qu'elle était simplement à la recherche d'inspiration pour ses livres. 

Après avoir nié en bloc l'ensemble des accusations, l'écrivaine a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel de sa peine. Quand bien même celle-ci n'est pas encore connue. 


M.G | Reportage TF1 A. De Précigout, A. Ponsard.

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