Annexions, mobilisation... Poutine choisit l'escalade

Sanctions contre la Russie : peut-on aller plus loin ?

par La rédaction de TF1info | Reportage M. Poissonnet, J.Clouzeau, A. Cariou
Publié le 7 avril 2022 à 20h09, mis à jour le 8 avril 2022 à 12h09
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Source : JT 20h Semaine

Le G7 annonce de nouvelles sanctions contre la Russie.
Et l'Union européenne s'apprête à adopter un nouveau train de sanctions qui pour la première fois concerneront le charbon et peut-être le pétrole.

Pour la cinquième fois depuis le début de la guerre, l'Union européenne devait sévir contre la Russie. Quelles nouvelles sanctions se dessinent ? Un consensus semble se dégager autour des ports européens. Il pourrait être interdit aux navires russes et de nombreux produits en provenance de Russie soumis à un embargo, Vodka, caoutchouc et surtout charbon qui représente 45 % du charbon sur le vieux continent.

Et pour le reste, allons-nous vers la fin du pétrole et du gaz russe en Europe ? Le gaz et le pétrole représentent 40 % des entrées d'argent en Russie. "Si l'on coupe effectivement les importations de pétrole et de gaz, l'impact sur l'économie russe sera très important. L'impact sur les ressources, sur les recettes à l'exportation de la Russie sera très important, et donc cela va affaiblir le régime russe", estime Jean-Pierre Favennec, spécialiste pétrole et énergie. Sur cette question, les Européens ne sont pas d'accord. Il y a des pays qui dépendent au gaz russe comme l'Allemagne ou la Hongrie qui hésitent à fermer leurs gazoducs. Et les autres, comme la France, plutôt prêts à tourner le dos aux combustibles russes.

Quelles conséquences pour la France ? Quasiment aucun si on en croit à une étude publiée en début de semaine. Un embargo total affecterait peu la croissance française, une perte équivalente à 91 euros par habitant. "Nous sommes probablement le pays le plus protégé parce qu'on a diversifié nos sources d'approvisionnement, mais parce qu'on a aussi le nucléaire", estime Sylvie Matelly, directrice adjointe de l'Iris (Institut de Relations Internationales et Stratégiques).

En France, l'inflation est aussi moins élevée. Quand chez nous l'électricité augmente de 4%, la hausse est six plus grande en Allemagne. C'est la raison pour laquelle Berlin refuse pour le moment de tourner le dos aux énergies russes.


La rédaction de TF1info | Reportage M. Poissonnet, J.Clouzeau, A. Cariou

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