Sanctions : l'inquiétude des petites entreprises en France

Publié le 1 mars 2022 à 20h30, mis à jour le 2 mars 2022 à 0h39

Source : JT 20h Semaine

Plusieurs PME françaises exportent vers la Russie dans des secteurs comme les cosmétiques, les spiritueux ou encore l'aéronautique.
Mais les livraisons sont à l'arrêt avec les sanctions internationales.
Les salariés sont inquiets.

Les sanctions imposées à la Russie viennent bouleversées l'activité de plusieurs PME français. Pour la plupart, c'est par mail que leurs clients russes leur ont annoncé les mauvaises nouvelles. Installée dans l'Indre, la société "Pier Augé" fabrique des cosmétiques. Elle était sur le point de signer un gros contrat avec un distributeur russe pour les cinq prochaines années. D'après Charles Dupont, son directeur général, le marché russe constitue des millions de consommateurs potentiels sur le long terme.

Comme les cosmétiques, les spiritueux constituent aussi un secteur d'activité qui exporte vers la Russie. Chaque année, cette entreprise normande vend 120 000 bouteilles de Calvados et d'Armagnac sur le marché russe. Mais depuis quelques jours, les commandes sont à l'arrêt. Serge Der Sahaguian, directeur général du groupe "Spirit France", a perdu son plus gros client. Selon lui, les exportations russes représentent 15% du chiffre d'affaires et 25% de la rentabilité de sa société.

Pour limiter les pertes, ces entreprises doivent repenser leur stratégie. La société grenobloise "Limatech" fabrique des batteries au lithium pour les avions et les hélicoptères. Elle cherche déjà de nouveaux clients. Pour Maxime Di Meglio, son directeur général, la bonne stratégie à adopter dans cette situation est la réorientation du ciblage commercial sur les autres pays émergents. L'exportation est un enjeu de taille pour ces petites entreprises à la différence de toute l'économie française.

T F1 | Reportage L. Deschateaux, M. Poujol, A. Vieira


La rédaction de TF1info

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