VIDÉO - Séisme en Syrie : le miracle d'un bébé retrouvé vivant, encore attaché à sa mère par le cordon ombilical

Publié le 7 février 2023 à 12h48, mis à jour le 7 février 2023 à 20h06

Source : TF1 Info

La localité syrienne de Jandairis a été meurtrie, lundi 6 février, par le séisme qui a pris sa source en Turquie, de l'autre côté de la frontière.
Sur place, les secouristes continuent de déblayer dans un paysage apocalyptique les décombres pour retrouver d'éventuels rescapés.
Ils ont extirpé une nouveau-née, encore reliée par le cordon ombilical à sa mère décédée dans l'effondrement de leur immeuble.

Elle est déjà surnommée "la miraculée de Jandairis". Dans cette localité de la province d'Alep, dévastée par le séisme de magnitude 7,8 et ses répliques, qui ont frappé la Syrie et la Turquie voisine, lundi 6 février, la mort est à chaque coin de rue. Une cinquantaine d'habitations se sont effondrées comme un château de cartes dans cette ville frontalière, tenue depuis 2018 par les forces turques et les groupes rebelles pro-turcs. 

Sur place, alors que les mêmes scènes de détresse et de souffrance se répètent inlassablement, les secouristes, aidés par les habitants, tentent d'extraire des déblais, à mains nues ou à l'aide de pioches, les survivants. Dans ce paysage de désolation, où ils s'acharnent dans un froid glacial pour sauver la moindre vie, le temps qui s'écoule offre de rares éclaircies.

"Un bruit alors qu'on creusait"

En témoigne l'histoire à peine croyable de cette nouveau-née de Jandairis, unique survivante d'une famille, dont tous les autres membres - son père Abdallah Mleihan, sa mère Aafra, ses trois sœurs, son frère et sa tante - ont péri dans l'effondrement de leur immeuble de quatre étages.

"Nous recherchions Abou Roudayna (Abdallah, ndlr) et sa famille, nous avons d'abord trouvé sa sœur, puis sa femme, puis Abou Roudayna, qui étaient regroupés les uns près des autres", a raconté à l'AFP, mardi 7 février, Khalil Sawadi, un proche de la famille, originaire de la région instable de Deir Ezzor, plus à l'est. "Nous avons entendu un bruit alors qu'on creusait (...) nous avons déblayé et avons trouvé cette petite, Dieu soit loué."

Dans une vidéo (voir ci-dessus), largement relayée et visionnée plus d'un million de fois sur les réseaux sociaux, on aperçoit un homme extirper et brandir au milieu des décombres le bébé tout nu, couvert de poussière, avant de l'emmailloter dans une couverture pour le réchauffer.

"Probablement née 7 heures après le séisme"

Retrouvée sous les gravats, la petite fille était encore reliée par le cordon ombilical à sa mère, qui lui a donnée la vie avant de mourir. "Nous l'avons coupé et mon cousin a transporté le bébé à l'hôpital", a indiqué Khalil Sawadi. Le nourrisson a été conduit à l'hôpital de la ville proche d'Afrine.

"Elle est arrivée avec les membres engourdis par le froid, sa tension avait baissé. Nous lui avons prodigué les premiers soins et l'avons mise sous perfusion, car elle est restée longtemps sans être allaitée", a témoigné auprès de l'AFP le docteur Hani Maarouf. Placée dans une couveuse, le bébé souffre de contusions, mais son état général est stable. "Elle est probablement née 7 heures après le séisme", a annoncé le médecin, précisant qu'elle pèse 3,175 kilos et est donc née à terme.


Yohan ROBLIN

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