Le bilan du séisme meurtrier qui a frappé la Turquie et la Syrie lundi ne cesse de s'alourdir, dépassant désormais les 5000 morts.Les dégâts sont sidérants : des immeubles continuent de s'effondrer et des villes entières sont dévastées.
Ébranlée par un séisme terrifiant dont elle a été l'épicentre, Turquie ne compte plus les scènes de chaos. Ce tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 a frappé lundi le sud et le sud-est du pays, et a été ressenti à des kilomètres à la ronde dans la région. Il laisse derrière lui près de 6000 bâtiments en ruines et des paysages défigurés. Sur des vidéos tournées par des habitants épouvantés, l'on aperçoit les immeubles s'affaisser comme des châteaux de carte, les uns après les autres, des images impressionnantes à retrouver dans le reportage du 13H de TF1 en tête d'article.
Sur l'une d'entre elles, tournée lundi à Kahramanmaraş, dans le sud de la Turquie, des automobilistes longent in extremis une route au bord de laquelle un bâtiment s'affaisse avant de s'écraser au sol, sous d'immenses vagues de poussière. Dans la même ville, des images de vidéosurveillance permettent d'apercevoir deux autres bâtisses s'écraser en pleine rue, à quelques secondes de décalage, alors que plusieurs passants et une poignée de voitures tentaient tant bien que mal de circuler dans les artères de la ville.
Des dizaines d'étages réduits en poussière
À plusieurs centaines de kilomètres au nord, les secousses ont aussi donné lieu à des scènes apocalyptiques. À Malatya, les derniers étages d'un immeuble se sont affaissés sur les premiers, sous les cris des habitants affolés, qui tentent de fuir au milieu de la neige. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi l'état d'urgence dans les dix provinces touchées par le séisme. Dans les communes touchées, les dégâts sont vertigineux. À Pazarcik, dans la province de Kahramanmaraş, une tour d'habitation d'une quinzaine d'étages a été scindée en deux : ne reste que la moitié du bâtiment, au bord d'un trou béant.
De l'autre côté de la frontière avec la Syrie, vue du ciel, la campagne semble perforée par des tas de cendres. En réalité, ce sont des quartiers entiers réduits en poussière, des immeubles de Besnaya, dans la province d'Idlib au nord du pays, au milieu desquels les secours s'activent pour tenter d'en extraire des survivants. Ce village se trouve pourtant à 200 km de l'épicentre du séisme, en Turquie. Dans la capitale Alep également, des rues entières ne sont désormais que des montagnes de gravats.
Alors que le bilan humain dépasse déjà les 5000 morts, les secouristes sont sur tous les fronts pour essayer de sauver des vies. Des soutiens internationaux viennent leur prêter main forte, dont 73 pompiers français qui ont atterri ce mardi matin dans le sud-est de la Turquie.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info