Parmi les rescapés du séisme en Turquie, il y a les lutteurs de l'équipe de France des moins de 20 ans qui participaient à un tournoi international à Kahramanmaras.Leur hôtel a résisté aux secousses et ils ont pu rentrer en France.Ils témoignent auprès de TF1.
Quoi de mieux que quelques prises de lutte avec son frère Ahkmad pour tenter de dépasser le traumatisme. Adam Kakhriev, lutteur international âgé de 19 ans, participait à l'un de ses premiers tournois internationaux, celui de Kahramanmaras, près de l'épicentre du séisme en Turquie.
Dimanche, vers 4h du matin, il est brutalement réveillé par de violentes secousses. "On entendait les fenêtres, les murs qui tombaient devant nous. Quand j'ai descendu les escaliers, je voyais les murs qui tombaient devant moi. Du coup, on est arrivé en bas. Heureusement, notre hôtel n'est pas tombé à ce moment-là", raconte-t-il dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article.
Quand on voit un message de son petit frère arriver à deux heures du matin avec une voix tremblante, on s'inquiète.
Ahkmad, frère d'Adam Kakhriev, lutteur international
Sept lutteurs français et leurs trois encadrants se sont ainsi retrouvés plongés en plein cœur du séisme. Après avoir difficilement quitté leur chambre au sixième étage, ils découvrent une fois dehors que le bâtiment voisin du leur s'est effondré. Le premier réflexe d'Adam est alors de rassurer son frère en France. Maintenant qu'il est rentré, sain et sauf, ce dernier témoigne : "Quand on voit un message de son petit frère arriver à deux heures du matin avec une voix tremblante, on s'inquiète. Et surtout pour les parents aussi, c'est une grande inquiétude. Mais plus encore, on sait qu'ils sont très loin et on est impuissant", dit-il.
Les lutteurs français ont survécu, mais leur entraîneur Lucas Lampis s'aperçoit qu'ils ont laissé leurs passeports dans les chambres. Il décide alors de remonter les chercher. "On savait qu'on faisait une connerie, mais on s'est dit qu'il fallait le faire", témoigne-t-il. Après être redescendu une seconde fois, l'encadrant souhaite aider les secours, en vain. "On était gelés, on n'était pas équipés, on ne parle pas la langue. Les gens restent devant ; même eux hésitent à monter sur les débris. Moi, je suis à côté, je me dis : 'Qu'est-ce que je peux faire ?' Tout en sachant qu'on ne pouvait pas faire grand-chose", admet-il.
Deux bâtiments voisins, où dormaient d'autres sélections, se sont effondrés. On dénombre sept morts au sein de la délégation turque.
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