Le smartphone, un allié précieux pour les Ukrainiens en temps de guerre

Virginie Fauroux | Reportage TF1 : Esther Lefebvre, Antoine Pocry, Erinna Fourny et V. Stefanov
Publié le 21 mars 2022 à 16h58

Source : JT 20h WE

Depuis un mois, le smartphone est devenu un précieux allié pour les Ukrainiens.
Permettant de ne pas être totalement coupé du monde, il est aussi un outil parfois essentiel en cas d'attaque.

Dans le conflit qui les oppose à l’armée russe, les Ukrainiens s’appuient sur une arme encore jamais utilisée dans une guerre : leur téléphone. Il leur permet d’abord de s’adapter à la situation en temps réel. Ainsi, c’est devenu un réflexe pour la population, quand les sirènes, prévenant d'un futur bombardement, résonnent dans toute la ville, les habitants se ruent sur une application qui les dirige vers l'abri le plus proche. Elle indique également la fin de l'alerte avant de quitter les lieux. 

Pour les autorités ukrainiennes, le téléphone portable est aussi devenu une arme de communication massive. Le gouverneur de Mykolaïv, Vitaly Kim, s'en sert par exemple pour informer, rassurer et galvaniser ses habitants. "Je reçois des notifications sur mon téléphone et à chaque fois qu'il diffuse une nouvelle vidéo, je la regarde immédiatement", témoigne une grand-mère dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. Un lien direct qu'apprécie également Valentina : "Grâce à lui, on peut savoir ce qui se passe dans la ville, où sont les occupants russes et plein d'autres choses encore", dit-elle.

Nouvelles du front et cours à distance

Cette arme 2.0 permet par ailleurs aux familles de s'envoyer des messages et de prendre des nouvelles de ceux partis au front.  

À Odessa, entre deux appels avec son mari combattant, Snizhana passe des heures sur Telegram, un service de messagerie jugé plus sécurisé que WhatsApp par les autorités ukrainiennes, ainsi que sur les réseaux sociaux. "Je suis en permanence en train de suivre les nouvelles des combats pour m'assurer que mon mari va bien, et cela me tranquillise", témoigne-t-elle.

Dans la chambre d'à côté, sa fille est en plein cours d'histoire. Trois de ses camarades sont concentrés sur leurs smartphones depuis Nice en France. "On essaie d'assister aux cours tous les jours. Nous le faisons pour notre avenir, pour que le futur de notre pays soit meilleur", affirme Macha, réfugiée dans la Cité des Anges. 

Après des millions de départs précipités, le téléphone portable est enfin et surtout, pour beaucoup, devenu le dernier lien avec l'Ukraine.


Virginie Fauroux | Reportage TF1 : Esther Lefebvre, Antoine Pocry, Erinna Fourny et V. Stefanov

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