L'évacuation des ressortissants français du Soudan se poursuit.Les combats font rage entre deux factions armées pour le contrôle de la capitale.TF1 a recueilli le témoignage d'un Français évacué à Djibouti.
Partis il y a quelques heures du Soudan, les passagers que l'on voit débarquer d'un avion militaire français à Djibouti peuvent enfin souffler. Les combats font rage dans la capitale depuis quinze jours, et aucune trêve n'a jusqu'ici été respectée, prolongeant l'angoisse pour les civils étrangers pris au piège.
Nicolas faisait partie de l'une des quatre rotations organisées par la France en 24h, qui ont permis de transférer de Khartoum à Djibouti près de 500 personnes, dont environ 200 Français. C'est soulagé que le jeune expert agricole en mission au Soudan, désormais hors de danger, a pu donner son témoignage au 20h de TF1, que l'on peut retrouver dans la vidéo ci-dessus.
"Un vrai sentiment de libération et de sécurité"
"Je suis arrivé à Djibouti hier soir, sur le premier vol de connexion mis en place", raconte-t-il, "et c'est un vrai sentiment de libération et de sécurité, que j'avais un petit peu oublié depuis quelques jours". Ce weekend, Nicolas avait en effet déjà témoigné auprès de TF1, alors qu'il était bloqué avec plusieurs collègues dans un hôtel en périphérie de Khartoum, non loin des combats intenses qui ont déjà fait plus de 420 morts et des milliers de blessés.
On entendait les tirs de kalachnikov le jour et la nuit, il faut vivre avec ça
Nicolas
L'armée française a pu venir les chercher dans l'hôtel où il s'était filmé, cloîtré pendant huit jours avec le strict minimum pour survivre. Des traces des combats et des douilles témoignaient, au pied même du bâtiment, de la proximité des combats. "Il y avait une faction armée installée au rez-de-chaussée de l'hôtel", explique Nicolas ce lundi. "On entendait les tirs de kalachnikov le jour et la nuit, il faut vivre avec ça".
Les chancelleries étrangères sont finalement parvenues à négocier des passages avec les deux belligérants : l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Aucun des cessez-le-feu annoncés n'avait été respecté jusqu'ici, et il a fallu profiter "d'une petite fenêtre d'opportunité", selon le terme d'un porte-parole britannique, peut-être favorisée par la célébration de la fête de l'Aïd, marquant la fin du ramadan.
Plus de 1000 ressortissants de l'UE auraient été évacués, ainsi qu' "un premier groupe" de Chinois dont le nombre n'est pas connu, plusieurs dizaines de Sud-Africains, et des centaines de ressortissants de pays arabes, partis par tous les moyens de transport disponibles. Une toute dernière rotation d'un avion militaire français était programmée ce lundi soir.
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