VIDÉO - Venise : des ponts d'or pour les télétravailleurs

par La rédaction de TF1info | Reportage Louise Malnoy, Lorenza Pensa
Publié le 4 juillet 2022 à 12h21

Source : JT 13h WE

La ville de Venise veut enrayer la diminution et le vieillissement de sa population, qui a chuté de moitié en 50 ans.
Le télétravail pourrait être la voie du salut.

Lors de la pandémie qui l'avait privée de sa principale source de revenus, Venise s'était promis de diversifier son modèle économique. Les touristes sont désormais revenus en masse dans la cité lacustre, mais la ville n'a pas renoncé à enrayer la diminution de ses habitants réels. Ils ne sont plus que 50.000, deux fois moins qu'il y a 50 ans, et en voie de vieillissement : les plus de 85 ans y sont dorénavant plus nombreux que les moins de 30 ans. Venise cherche à recruter de nouveaux habitants, en misant sur les possibilités offertes par le télétravail. TF1 enquête sur l'arrivée de ces nouveaux Vénitiens dans la vidéo en tête de cet article.

49.999. Ce chiffre mystérieux qui fleurit sur des affichettes dans toute la ville, représente le nombre d'habitants que devrait atteindre Venise dans les prochaines semaines, passant sous le seuil symbolique des 50.000. C'est la préoccupation majeure qui taraude les Vénitiens, que le confinement dû à la pandémie avait mis en évidence : le nombre d'habitants effectifs de la ville est en baisse constante, et son économie est dépendante du tourisme à plus de 90%. 

Là où j'habite n'a plus aucune importance
Marie-Axelle Loustalo-Forest, consultante

Pour attirer de nouveaux résidents et ne pas devenir une ville-musée, Venise est prête à leur faire des ponts d'or. Marie-Axelle, par exemple, n'est pas une vacancière française de plus à Venise : cela fait déjà trois mois qu'elle y travaille. "Mes clients sont un peu à travers le monde", explique-t-elle à notre équipe, "tout à l'heure, j'ai une réunion avec un client qui est en Égypte, j'ai un autre client à Istanbul... Là où j'habite n'a plus aucune importance". Cette conseillère en robotique et en logiciels a posé ses valises pour onze mois et découvre un nouveau quotidien. "Il n'y a pas de voiture, il y a de l'eau", s'enthousiasme-t-elle en déambulant le long d'un canal, "les gens sont sympas (...), le mode de vie est fabuleux".

Le télétravail pour sauver Venise ?

La pratique du télétravail pourrait bien être l'opportunité de redynamiser le centre-ville de la Sérénissime. C'est le pari que fait Massimo Warglien. Cet universitaire vénitien pilote un programme facilitant l'arrivée des étrangers, Venywhere. Cela séduit jusqu'en Amérique du Nord ou au Nigeria. "Nous les aidons à comprendre de quel type de visa ils ont besoin", explique Massimo, "quelles sont les conditions de survie essentielles, comme les transports, ou toutes les complications bureaucratiques"

Ses équipes vont jusqu'à assurer des visites immobilières à distance pour draguer les candidats, leur proposant des appartements qui étaient auparavant dévolus aux courts séjours des touristes. Près de 1500 personnes s'apprêteraient à franchir le pas prochainement grâce à ce programme, et à devenir de nouveaux Vénitiens.


La rédaction de TF1info | Reportage Louise Malnoy, Lorenza Pensa

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