Le Parlement et le Palais présidentiel pris d’assaut par des putschistes au Brésil, ce dimanche.Des centaines de milliers de partisans de Jair Bolsonaro ont réussi à s'introduire au cœur du pouvoir.Une attaque qui n’a sans doute rien de spontané.
Trois heures de saccage. Un à un, les lieux du pouvoir brésilien sont pris d'assaut par des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro. Comment expliquer un tel déchaînement de violence ? À 14h30, dimanche dernier à Brasilia, des milliers de manifestants étaient rassemblés. Ils contestent l'élection du président Lula et se sont donnés rendez-vous sur les réseaux sociaux. Arrivés en bus de tout le pays, certains campaient depuis des semaines devant des bases militaires pour demander le soutien de l’armée. Une marche en direction de la place des trois pouvoirs, le Palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême.
"C'est notre maison"
À 14h50, les manifestants forcent les barrages censés protéger les lieux. Quelques policiers très vite dépassés, d'autres visiblement complaisants se photographient devant la foule qui progresse. À 15h10, les trois bâtiments officiels sont forcés et pillés. Cet homme brandit la porte d’un juge de la Cour suprême, connu pour avoir enquêté sur l'ancien président, Jair Bolsonaro. "C'est notre maison", répètent-ils. L'élection leur a été volée, selon certains d'entre eux. Des symboles du pouvoir piétinés, ici des manifestants installés au bureau du président du Sénat. Ils détruisent tout ce qu'ils peuvent, jusqu'à la réponse du gouvernement fédéral.
À 18 heures, des forces de police sont déployées en nombre, et des affrontements éclatent. Des tirs de gaz lacrymogènes au sol et depuis les hélicoptères. Au moins 300 personnes ont été arrêtées, qualifiées de "vandales fascistes" par le président Lula. Ce lundi après-midi, police et militaires ont évacué les derniers campements dans la capitale.
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