VIDÉO - 8.000 km sur un paddle : les images de l'exploit de six femmes contre le cancer

Ils étaient tous là : famille, enfants, amis, rassemblés ce samedi sur la plage de Moorea, en Polynésie française, pour accueillir six femmes hors du commun. Des retrouvailles, chargées d'émotion, à la hauteur de l'exploit qu'elles viennent d'accomplir : parcourir 8.000 kilomètres dans le Pacifique, sur un paddle, pour un défi solidaire contre le cancer. Une parenthèse qui aura duré 80 jours.

Aussitôt débarquée, Stéphanie Geyer Barneix, à l'origine de ce projet fou, n'a d'yeux que pour son petit garçon qui se jette dans ses bras. Les larmes coulent, mêlées à un sourire. Elle livre ses premières impressions devant les caméras de TF1 : "J'ai l'impression que je bouge un peu. J'ai le mal de terre, mais je suis tellement heureuse", lance-t-elle dans la vidéo en tête de cet article. 

Parties le 4 janvier de Lima au Pérou, ces cinq Françaises et une Espagnole se sont relayées toutes les quatre heures, de jour comme de nuit, pour effectuer leur traversée couchées ou accroupies sur une grande planche de paddle. "Par exemple, à deux heures du matin, il fallait prendre son courage à deux mains, monter dans le canoë et ramer. C'est vrai que là, il faut trouver la motivation", raconte l'une des rameuses, Marie Goyeneche. Sans parler des intempéries et parfois des requins, l’une de leur grande crainte. "Ils n'étaient que de passage et pas assez curieux, du coup, ça nous a moins effrayées et on a réussi à faire de ces petites rencontres des moments de joie", poursuit-elle. 

Cet exploit revient à faire un marathon quotidien, mais il en faut plus pour décourager ces sportives de haut niveau, toutes sauveteuses en mer, qui n'avaient qu'un seul but : aller le plus loin possible pour glaner des fonds contre la maladie. L'une d'entre elles, la championne du monde de sauvetage côtier Stéphanie Geyer Barneix, a vaincu quatre cancers. "La pratique de l'activité physique pour moi, et des expéditions comme le Pacifique, ont été une véritable bouée de sauvetage. C'est ça aussi que j'ai envie de transmettre à tous ceux qui traversent la maladie", explique-t-elle.

Avec cette aventure sportive, l'expédition "Cap optimist" souhaite plus particulièrement aider les enfants atteints de cancer et leurs accompagnants. Chaque kilomètre parcouru rapportait 100 euros, ce qui a permis aux six femmes de récolter 800.000 euros, répartis à 40% pour financer le défi et à 60% pour des actions solidaires.

Dès ce défi terminé, les rameuses se sont ensuite rendues en début de semaine dans les écoles, puis à l'hôpital de Tahiti et au nouvel Institut du Cancer de Polynésie française, pour promouvoir le sport-santé. Avec un message tout simple : dire aux enfants malades qu’un jour, eux aussi, ils pourront réaliser leur rêve comme elles.