Près d'une semaine après l'invasion de l'enclave arménienne du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan, des milliers de civils arméniens fuient sur les routes.La plupart n'ont eu que quelques minutes pour quitter leur domicile.Plus de 28.000 ont déjà rejoint l'Arménie dans des conditions chaotiques.
L'exode a commencé pour des milliers d'Arméniens du Haut-Karabakh, cette enclave sous souveraineté de l'Azerbaïdjan. La plupart ont pris la fuite, comme ils le pouvaient. Quelques valises comme seul résumé d'une vie, pour peut-être un voyage sans retour. Moins de 100 kilomètres les séparent de l'Arménie, mais il faudra plus de 20 heures de route pour les parcourir. "Nous sommes arrivés ici en sécurité, mais la file est immense. Il y a énormément de voitures. Ça a été difficile de fuir", raconte une mère de famille dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article.
"Des chiens sans abri"
Une semaine après leur offensive éclair, les forces azerbaïdjanaises continuent de se déployer dans cette enclave, poussant les civils arméniens, majoritaires, à l'exil. De leur côté, les séparatistes arméniens ont dû signer leur reddition mercredi dernier. "Est-ce qu’on peut vivre avec les Azerbaïdjanais ? Non, c’est impossible. Je viens d'arriver. Cela fait 24 h que je suis sur la route. Mes enfants ont faim", témoigne une réfugiée.
Pendant ce temps à Bakou, en Azerbaïdjan, le président promet que les droits des Arméniens du Haut-Karabakh seront respectés, mais les réfugiés craignent pour leur vie. "Maintenant, nous sommes des chiens sans abri. Nous savons que nous sommes tués en tant que chrétien. Le territoire, c'est un prétexte, c'est le génocide d'une nation chrétienne", se lamente l'un d'eux.
Depuis ce dimanche 24 septembre, et la réouverture de l'unique route vers l'Arménie, 28.000 personnes ont déjà passé la frontière.