Iran : la révolte du voile

"Je suis une femme, je serai toujours debout" : un an après la mort de Mahsa Amini, la détermination intacte des Iraniennes

par La rédaction de TF1info | Reportage : E. Despatureaux, A. Cazabonne, J. Robichon
Publié le 3 septembre 2023 à 12h21

Source : JT 20h WE

Les opposants au régime iranien célébreront dans quelques jours le premier anniversaire de leur mouvement.
Celui-ci avait été déclenché par la mort de la jeune Mahsa Amini aux mains de la police des mœurs.
Un an après, la détermination des femmes à contester le port du voile est intacte.

Le 16 septembre 2022, la jeune Mahsa Amini décédait aux mains de la police des mœurs. L'étudiante de 22 ans avait été arrêtée trois jours plus tôt, pour "port de vêtements inappropriés". Sa mort a déclenché instantanément des manifestations dans tout le pays, au Kurdistan iranien dont elle était originaire, mais aussi à Machhad, et surtout dans la capitale, Téhéran. Le retrait du "hidjab", dont le port est obligatoire pour les femmes en Iran, devient le symbole du mouvement.

Presque un an plus tard, en juillet 2023, au péril de sa vie, une Iranienne s'affiche cheveux aux vents, qu'on peut voir dans le sujet du 20H de TF1 ci-dessus. Une vidéo la montre, harcelée par l'homme qui la filme et l'insulte. "Je suis une femme, je serai toujours debout", lui répond-elle, "je n'ai pas peur de toi".

Courage et créativité

Les femmes iraniennes continuent de démontrer leur courage et de faire preuve de créativité. Sur les réseaux sociaux, la résistance s'organise. La jeunesse connectée met au défi les mollahs, comme cette cinéaste iranienne, entrée dans un restaurant en prenant le règlement au pied de la lettre : elle se couvre la tête avec un sac de courses, générant une photographie qui a fait le tour du monde. D'autres sculptent dans les arbres des visages de femmes aux cheveux longs. Pour détruire ces symboles de la contestation, le régime fait couper les arbres.

En France, au Festival International du Photojournalisme, ces Iraniennes sont à l'honneur. Dans les rues, elles posent sans voile, face à l'objectif. Certaines ont été arrêtées pour plus de deux mois de prison, pour une simple photo. Mais pas de quoi les décourager : dès leur sortie, elles recommencent, parfois en se photographiant tête nue devant la porte de la prison. Dans quelques jours, elles célébreront le premier anniversaire du début de leur mouvement : "Femme, vie, liberté".


La rédaction de TF1info | Reportage : E. Despatureaux, A. Cazabonne, J. Robichon

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