La Russie affirme ce mardi avoir abattu plusieurs drones ukrainiens visant Moscou et sa région.Que s'est-il passé ?Regardez les images du JT de TF1.
"Regarde, c'est un drone !". Médusé, cet habitant de la région de Moscou voit l'engin s'approcher. C'est ce mardi matin, à l'aube, que cette attaque a eu lieu en périphérie de la capitale russe. Jusqu'à une dizaine d'appareils ont été repérés, certains tout près des entrées de la métropole. Abattus par la défense aérienne, ils se sont écrasés sur les immeubles de la banlieue.
"J'ai entendu un grand boum, très fort, raconte un Russe dans le reportage de TF1 ci-dessus. C'était juste en face de chez moi". Pas de blessés, quelques dégâts. Mais après une première incursion juste au-dessus du Kremlin au début du mois de mai, cette deuxième attaque prouve que les Ukrainiens parviennent aisément à percer les défenses russes, sur un trajet de près de 1000 kilomètres de distance, avec des engins qui ne volent qu'à 160 km/h et qui, semble-t-il, étaient ici peu ou pas armés.
"Ce n'est pas impossible que ce ne soit pas l'armée ukrainienne, mais des civils ukrainiens qui, en produisant ce type de drones, de l'aéromodélisme un peu amélioré, arrivent à avoir cet impact, estime Xavier Tytelman, expert aéronautique. Et c'est pour ça que l'effet militaire est selon moi très faible : si vous aviez réellement des dizaines de kilos d'explosifs dans ces drones, l'effet serait beaucoup plus fort".
Certains de ces avions sans pilote sont même fabriqués avec des imprimantes 3D par des sociétés privées. L'opération de ce mardi matin était peut-être un test pour mettre à l'épreuve l'ennemi, ou bien encore une réponse aux attaques de drones que les Russes mènent depuis trois jours sur Kiev, et qui terrorisent la population civile ukrainienne.
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