Le Sénégal fait face à une éruption de violences, qui a fait 9 morts, après la condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko ce jeudi.Le JT de TF1 a joint deux expatriés sur place.
La flambée de violences au Sénégal, qui est allée crescendo ces derniers jours avant d'atteindre son paroxysme jeudi, inquiète les expatriés français. Une communauté de 25.000 ressortissants, dont la plupart préfèrent rester cloîtrés depuis une semaine, comme en témoigne une jeune femme, Mélanie Loisel-Deau, dans la vidéo de TF1 ci-dessus. "Aujourd’hui, je ne sors pas. C’est vraiment, vraiment le chaos dehors", raconte-t-elle, parlant de "scènes de violence extrême".
Des jets de pierres et des pneus incendiés
Par précaution, le lycée français de Dakar est fermé depuis jeudi. Dans plusieurs villes du pays, de violents affrontements entre des manifestants et la police éclatent régulièrement. La raison : la condamnation ce jeudi de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et adversaire le plus rétif du président Macky Sall, à deux ans de prison ferme pour une affaire d’agression sexuelle.
L'épilogue d'un feuilleton politico-judiciaire qui agite le Sénégal depuis février 2021, lorsqu'une plainte pour viols avait été déposée par une employée d'un salon de beauté, des accusations qu'Ousmane Sonko réfute. Ses partisans, pour qui il incarne l'espoir et la rupture, redoutaient cette peine de prison : elle pourrait l’empêcher de se présenter à la présidentielle.
La France s'est dite ce vendredi "extrêmement préoccupée" par la flambée des violences, le quai d’Orsay recommandant depuis jeudi aux Français sur place d’éviter tout rassemblement. Un conseil suivi à la lettre par cet employé de la Banque mondiale, joint également par TF1. "Dans mon quartier, ce sont surtout des jeunes qui protestent en jetant des pierres, en mettant le feu à des pneus. Il y a des réponses des forces de l’ordre avec des jets de bombes lacrymogènes", explique-t-il.
Pour limiter cette contestation croissante, le pouvoir restreint l’utilisation des réseaux sociaux. Ce vendredi, la situation reste tendue et parait susceptible de s'enflammer à nouveau.
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