Ukraine : la peur des bombardements

Publié le 20 février 2022 à 20h02, mis à jour le 20 février 2022 à 21h57

Source : JT 20h WE

Il est impossible de savoir qui est à l'origine des 1 500 violations du cessez-le-feu constatées ces derniers jours dans l’est de l’Ukraine. Mais après huit années de conflit, les habitants refusent de partir, malgré la menace d'une invasion russe.

Nos reporters se sont rendus dans la ville minière de Toretsk où un incident a eu lieu, il y a moins d'une heure. Appelés sur place, les policiers ukrainiens ne peuvent que constater qu'une nouvelle salve de tir a visé une zone d'habitation civile. Deux obus sont tombés dans un jardin à quelques mètres des maisons. C'est un miracle que personne n'était touché. Murs criblés d'éclats, vitres brisées, Valentina a eu chaud, mais ne veut pas déménager pour autant.

Des experts en balistique, eux, repèrent l'angle des tirs. Il n'y a pas de doute, ils proviennent du Donbass situé juste à l'est à moins d'un kilomètre. Pour protéger ces zones assez densément peuplées, les militaires ukrainiens disposent de position avancée. Mais si l'ennemi veut lancer un assaut dans cette région qui se trouve au cœur du Donbass, les dégâts chez les civils pourraient être très sérieux.

C'est une zone très stratégique alors que beaucoup de gens y habitent. C'est le cas notamment de ce couple qui habite à proximité du front. Mais même si la Russie doit envahir le pays, ils ne bougeront pas. "En cas de guerre générale, ce n'est pas seulement ici qui est dangereux, mais partout, y compris jusqu'à Kiev", précise le père de famille. Si une offensive russe d'envergure doit avoir lieu, la plupart des civils qui vivent dans cette région seront piégés par les combats car on n'assiste pour l'instant à aucun exode massif de population vers l'intérieur du pays, vers l'ouest de l'Ukraine.

TF1 | Reportage M. Scott, G. Aguerre


La rédaction de TF1info

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