En Ukraine, depuis quelques jours, la ville de Bakhmout est l’épicentre de combats très intenses.Malgré les bombardements incessants, 6500 personnes environ continuent d’y vivre, par choix ou par obligation.Nos reporters sont allés à la rencontre de ces irréductibles.
Elle dit se prénommer "Musique". Chaque jour, cette habitante vient jouer ici, sous les bombardements, en plein cœur de Bakhmout, à l'est de l'Ukraine. "Ce qui compte, c’est que ça vienne du cœur. Et ce que les gens ressentent en entendant la musique", raconte la jeune femme à LCI.
Comme elle, près de 6500 habitants ont décidé de rester dans la ville, par choix ou par obligation, alors que près 90% de la population a fui les bombardements russes.
Lessa non plus n’a pas l’intention de quitter Bakhmout. Quand cela est possible, cette commerçante, qui est née ici, vient vendre sa charcuterie sur ce petit marché improvisé. "Mes racines sont là. Et je veux rester. Vous comprenez ? Nous allons totalement reconstruire Bakhmout. Ce sera magnifique. La guerre va finir. Et tout sera merveilleux", veut-elle croire.
"Je n'ai aucune raison de partir"
Rester, à tout prix, malgré le froid, le manque d’eau, d’électricité ou l’absence de nourriture. Ceux qui fréquentent cet abri n’ont plus rien. Ce sont des réfugiés dans leur propre ville.
"J’ai vécu ici toute ma vie, j’y vis toujours et je n’ai aucune raison de partir", raconte aussi Vladislav, l'un des rares commerçants encore présents. "Mes parents et mes grands-parents sont enterrés ici. Je n’ai aucune raison de m’en aller."
Dans ce magasin, les jouets sont offerts aux rares enfants qui sont restés en ville. Ils ne seraient que quelques dizaines. Comme Maxime, bientôt 6 ans. Pour son anniversaire, Katia, sa mère, est allée lui chercher une petite voiture, un livre et des bougies. Depuis le mois d’octobre, ils vivent dans cette cave. "Mon fils ne veut pas déménager ailleurs. Il dit qu’il veut rester dans sa ville natale. Et mes parents, ceux de mon mari et le reste de ma famille aussi. Aucun de nos proches ne veut partir."
L'intégralité du reportage est à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.
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