À Donbass, à l'est de l'Ukraine, depuis huit ans, des séparatistes soutenus par la Russie affrontent l'armée ukrainienne. Cette guerre dont on parle peu a déjà fait 13 000 morts. Aujourd'hui même, les habitants ont entendu des échanges des tirs et d'obus.
Dans la nuit du mardi à mercredi, en plein couvre-feu, des échanges de tirs à l'arme lourde ont eu lieu dans les faubourgs de Donetsk. Le niveau d'alerte était maximum dans ces tranchées dans la vidéo en tête de cet article. Les séparatistes russes du Donbass sont sur le qui-vive malgré l'intensité diplomatique. "J'observe attentivement les blindés ukrainiens en face pour voir s'ils se déplacent ou s'il y a le moindre mouvement", lâche un militaire.
D'un côté comme dans l'autre, il n'y a qu'une seule question. Qui pourrait déclencher le premier les hostilités ? "Les Ukrainiens font de tir de provocation pour qu'on réponde. C'est leur stratégie", affirme un séparatiste russe. Et chaque camp se protège pour éviter une incursion de l'ennemi. Il y a des mines tout autour de la tranchée. Nous avons rencontré Erwan Castel, un ancien officier de l'armée française d'origine bretonne, blessé par une mine antipersonnel. Il a combattu auprès des miliciens séparatistes il y a sept ans.
Au sud du Donbass, nous avons rejoint le front maritime sur la mer d'Azov. Cette petite mer est stratégique car, la distance entre la Russie et l'Ukraine n'est que de 30 km. Sur ses cotes, pourrait donc aussi se déclencher un éventuel conflit. Les habitants de ce Donbass pro-russe le redoutent. Ils espèrent donc une issue diplomatique. Et ils croient que la Russie, qui les protège déjà depuis huit ans, les soutiendra si une guerre éclate.
TF1 | Reportage L. Boudoul, G. Parrot
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