TÉMOIGNAGE - "Les vitres ont tremblé" : un expatrié français à Kiev sous le choc des explosions

LC.
Publié le 24 février 2022 à 10h38

Source : TF1 Info

Vladimir Poutine a lancé, tôt ce jeudi 24 février au matin, une "opération militaire" en Ukraine.
Jérémy de la Cruz, expatrié français à Kiev, témoigne sur LCI des explosions.

"Je ne sais pas ce qui a explosé, mais ça a explosé fort", témoigne, ce jeudi matin sur LCI, Jérémy de la Cruz, expatrié français à Kiev. Peu avant 4h, ce 24 février, Vladimir Poutine a lancé une offensive militaire contre l'Ukraine. Tôt dans la matinée, plusieurs détonations ont été entendues au centre de la capitale, ainsi qu'à Odessa, ville du sud sur les rives de la mer Noire, à Kharviv près de la frontière russe, et dans l'Est du pays.

Des sirènes d'avertissement anti-bombardement ont aussitôt retenti appelant la population à se mettre en sécurité, alors que l'Ukraine a annoncé la fermeture de son espace aérien pour l'aviation civile. Conséquence, "les gens partent de Kiev par des millions de véhicules", raconte Jérémy de la Cruz, lui-même coincé dans les bouchons. "Tout le monde va dans les stations-services, ce n'est même pas la peine d'y aller, il y a au moins 4 kilomètres de queue", continue-t-il, montrant la file interminable de voitures.

"C'est réunion de crise"

"Je vis à 30 km de Kiev et je peux vous dire que les vitres ont tremblé. Pourtant, c'est du double-vitrage, mais j'ai quand même ressenti les vibrations", explique-t-il, justifiant ces fenêtres épaisses en raison des températures hivernales proches de moins 30 °C. "Je ne sais pas ce qui a explosé, mais ça a explosé fort", alerte-t-il.

Mercredi soir, la France a appelé tous ses ressortissants à quitter "immédiatement" le territoire ukrainien. Selon Anne Genetet, la députée des Français de l’étranger établis en Russie et en Ukraine, il y aurait environ "400 Français" actuellement dans le pays ukrainien qui "se mettent à l’abri, mais ne bougent pas pour le moment".

"Je ne sais pas si l'option de partir, c'est la bonne solution, les routes sont bouchées. Par temps normal, il faut cinq heures pour traverser la frontière ukrainienne vers la Pologne, là, c'est impossible", réagit Jérémy de la Cruz qui attend "de voir comment s'organiser. C'est réunion de crise."


LC.

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