La contre-offensive de l'armée ukrainienne semble porter ses fruits dans l'Est du pays.Mais en revanche, dans les villes du Donbass conquises par l'armée russe, le Kremlin a décidé d'aller très vite dans la mainmise sur ces territoires.La langue et la monnaie ukrainienne perdent du terrain.
Les chars russes remontent les rues, signe que les nouveaux maîtres des lieux imposent leurs règles. À Volnovakha, dans l'oblast de Donetsk, tombée aux mains des Russes et des séparatistes depuis deux mois, un nouveau chef local pro-russe a été désigné pour administrer la ville. Depuis l'annonce du retrait de ses troupes de la région de Kiev, la Russie concentre en effet ses forces armées dans l'est de l'Ukraine. Aux côtés de Lougansk, autre région séparatiste, Donetsk a vu son indépendance reconnue par Moscou et espère intégrer la Russie.
Cette intégration semble déjà se préparer sur le terrain : les Russes ont investi les lieux dès le lendemain des derniers combats dans la commune. La priorité revient à la reconstruction des immeubles bombardés, dont les façades éventrées dévoilent des appartements ravagés et recouverts de suie. Mobilisée sur l'un de ces bâtiments amputés par le souffle d'une bombe, c’est une équipe russe qui recense les destructions, comme le montrent les images du reportage du 13H de TF1 en tête d'article.
Affublés d'un uniforme bleu qui porte des inscriptions en russe et un drapeau du pays, les agents progressent prudemment dans ce qu'il reste des étages de l'immeuble. Autour d'eux, de la ferraille et des poutres suspendues dans le vide, au-dessus d'un puits creusé dans la façade du bâtiment par une explosion. Moscou a décidé de rebâtir la ville et de payer les réparations.
"Certains ne réalisent pas encore, mais c'est une question de temps"
À l’école, malgré les fenêtres brisées, les impacts de tirs et la toiture perforée çà et là, les cours ont repris dans un calme apparent. Pour ces adolescents, l’enseignement se fait désormais en russe, et non plus en ukrainien. La plupart des habitants de la ville sont déjà russophones, mais pour eux, il n'est pas question pour autant de renier leur passé. "Je me sens Ukrainienne, bien sûr, parce que toute ma vie j'ai vécu en Ukraine", avance Veronika, l'une des élèves.
Quant au programme d'histoire, les manuels ont été modifiés. "Ici, il y a la partie sur la Seconde Guerre mondiale et l'histoire du Donbass, voilà ce que l'on apprend maintenant", pointe Tatiana, la professeure. "Avant, on ne voyait pas tout ça", poursuit-elle. Désormais, c’est l’histoire de la Russie qui prime, une histoire que le régime de Vladimir Poutine ne cesse de convoquer pour justifier son offensive sur son voisin ukrainien.
En ville, la vie reprend au milieu des maisons affaissées, des vestiges calcinés de bâtiments détruits et des tombes improvisées pendant les combats. Le réseau téléphonique, lui, a été rétabli : "C'est un réseau russe", confie une habitante. "C'est la Russie maintenant", confirme sans sourciller Piwan, un soldat russe. "Certains sont contents, d'autres non, d'autres qui ne réalisent pas encore, mais c'est une question de temps."
À la poste, les retraités viennent retirer leurs pensions, dorénavant payées en roubles, la monnaie russe. Elle remplace peu à peu la monnaie ukrainienne, la hryvnia, même si au marché local, des commerçants acceptent encore les deux. Mais à Volnovakha, de nombreuses familles n’ont de toute façon plus du tout d’argent. Ayant tout perdu lors des hostilités, elles ne survivent que grâce à l’aide humanitaire. Sur l'une des places de la commune, un repas chaud et des friandises pour les enfants sont distribués chaque jour. Un rendez-vous auquel se presse une foule compacte de dizaines de personnes.
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