VIDÉO - Arrêter Poutine ou pas ? Cette potentielle visite qui embarrasse l'Afrique du Sud

par I.N
Publié le 2 mai 2023 à 18h43

Source : TF1 Info

Vladimir Poutine risque-t-il d'être arrêté en Afrique du Sud ?
Le président russe pourrait se rendre dans le pays en août, à l'occasion d'un sommet international.
Sauf que l'Afrique du Sud est membre de la Cour pénale internationale... qui a émis un mandat d'arrêt contre lui.

Vladimir Poutine sous le coup d'un mandat d'arrêt. Depuis le mois de mars, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre le président russe pour le crime de guerre de "déportation" d'enfants ukrainiens. Tout État membre de la CPI doit donc, théoriquement, arrêter Vladimir Poutine s'il entre sur son territoire. C'est le cas de l'Afrique du Sud, qui accueillera au mois d'août un sommet des Brics, ce groupe de pays réunissant l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie.

"Nous n'avons pas le choix de ne pas arrêter Poutine"

La potentielle visite du maître du Kremlin est déjà dans tous les esprits. D'après le journal sud-africain Sunday Times, une commission spéciale a été créée par le président Cyril Ramaphosa pour discuter de ce mandat d'arrêt international, et des obligations de son pays. L'Afrique du Sud, qui n'a pas condamné l'invasion de l'Ukraine, se retrouve dans l'embarras. Selon le média, les conclusions de cette commission sont formelles : "Nous n'avons pas le choix de ne pas arrêter Poutine", indiquent des sources gouvernementales sud-africaines au Sunday Times. "S'il vient ici, nous serons obligés de le détenir."

En coulisses, on s'active donc pour convaincre Vladimir Poutine de ne pas se rendre en Afrique du Sud... Sauf si le pays quitte la CPI entre temps. Ce qui n'est pas si simple. Cette hypothèse a d'ailleurs été évoquée publiquement par Cyril Ramaphosa. "Le parti au pouvoir a décidé qu'il était prudent que l'Afrique du Sud se retire de la CPI, en grande partie à cause de la manière dont la CPI a été perçue comme traitant ce type de problèmes", déclarait-il le 25 avril (voir vidéo en tête de cet article).

Des propos qui ont vite été mis sous le tapis. Le lendemain, la présidence de l'Afrique du Sud a rétropédalé. "La présidence souhaite clarifier le fait que l'Afrique du Sud reste signataire du Statut de Rome", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Cette clarification fait suite à un commentaire erroné."

Même en cas de retrait, l'Afrique du Sud aurait été obligée d'arrêter Vladimir Poutine, s'il se rendait au sommet des Brics en août, car un retrait de la CPI prendrait plus d'un an pour être effectif à partir de la date de l'annonce officielle de son départ.


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