La basketteuse Brittney Griner libérée des geôles russes contre un trafiquant d'armes

Viktor Bout : le trafiquant d'armes libéré accuse l'Occident de vouloir "détruire" la Russie

S.M avec AFP
Publié le 9 décembre 2022 à 14h13

Source : TF1 Info

Détenu aux États-Unis depuis 2008, Viktor Bout est rentré en Russie après un échange de prisonniers avec la basketteuse Brittney Griner.
Dans une interview au média russe RT, le marchand d'armes a dévoilé sa vision de l'Occident.
Selon lui, les pays de l'Ouest cherchent à "détruire" et "diviser" la Russie.

À peine rentré en Russie après des années de détention aux États-Unis, il déballe sa vision de l'Occident. Le marchand d'armes russe Viktor Bout, détenu aux États-Unis et échangé jeudi contre la basketteuse américaine Brittney Griner, a accusé l'Occident de vouloir "détruire" et "diviser" la Russie, dans une interview parue ce vendredi 9 décembre. "Les Occidentaux pensent qu'ils ne nous ont pas achevés en 1990, quand l'Union soviétique a commencé à s'effondrer", a déclaré Viktor Bout, un ancien officier soviétique, au média russe RT.

"Et le fait qu'on essaye de vivre, de n'être gouvernés par personne et de ne dépendre de personne, d'être une véritable puissance indépendante (...) C'est bien sûr pour eux une nouveauté choquante. Ils pensent qu'ils peuvent à nouveau nous détruire et diviser la Russie", a-t-il poursuivi. Jeudi, après de longues tractations, Washington a accepté de remettre à Moscou cet homme de 55 ans, arrêté en 2008 lors d'une opération américaine en Thaïlande, en échange de la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie depuis des mois pour une affaire de cannabis.

Hollywood, un "organe de propagande de Washington"

Né en 1967 à Douchanbé, capitale de l'ex-république soviétique du Tadjikistan, selon un rapport des Nations unies, Viktor Bout a étudié à l'Institut militaire des langues étrangères de Moscou, avant d'entrer dans l'armée de l'Air. Il a su, dès 1991 et la chute de l'URSS, selon ses accusateurs, profiter du chaos post-soviétique pour acquérir à bas prix quantité d'armements sur des bases militaires livrées à elles-mêmes et auprès d'officiers en quête de moyens de s'enrichir ou simplement de subsister.

Il est entré dans la culture populaire américaine en 2005, lorsque est sorti le film Lord of War ("Seigneur de Guerre"), inspiré de sa vie, et dans lequel Nicolas Cage joue un trafiquant d'armes pourchassé par Interpol. Dans son interview à RT parue vendredi, Viktor Bout a commenté cette réputation forgée par Hollywood. "S'ils étaient venus me voir et m'avaient posé des questions, ils auraient sans doute imaginé une histoire plus intéressante. Pour moi, actuellement, Hollywood, c'est simplement un organe de propagande de Washington", a-t-il balayé.


S.M avec AFP

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